Var-Matin (Grand Toulon)

UN POLICIER SOUPÇONNÉ DE VIOL À TOULON

Âgé de 59 ans, un fonctionna­ire de police affecté au palais de justice de Toulon a été mis en examen jeudi soir. Il nie avoir demandé une contrepart­ie sexuelle à un appel téléphoniq­ue

- SONIA BONNIN sbonnin@varmatin.com

LUéngb en ri dgeadie r-chef de 59 ans, en poste au palais dsuerjutrs­otisce, a été mis en examen et écroué. Une oVaurq oui sa etrdee 35 ansd énonce un viol subi alors lqigun’ eellse.é Pt ait détenu eau tribunal, le 13 juin.

Un policier affecté au service des escortes du tribunal de grande instance de Toulon a été mis en examen dans la soirée de jeudi. Il est poursuivi pour viol aggravé par personne dépositair­e de l’autorité publique et a été incarcéré. Cet homme de 59 ans, qui a le grade de brigadier-chef, avait été placé en garde à vue mardi par l’IGPN de Marseille. La police des polices avait été saisie par le parquet de Toulon après la plainte déposée par une femme âgée de 35 ans, qui a dénoncé le viol qu’elle aurait subi, alors qu’elle se trouvait détenue dans les geôles du tribunal.

Des traces ADN relevées

Selon nos informatio­ns, le 13 juin dernier, le tribunal correction­nel venait de placer cette Varoise en détention provisoire, en attendant qu’elle soit jugée – un délai pour préparer sa défense. Elle devait donc être conduite à la prison des Baumettes à Marseille. Bouleversé­e d’apprendre qu’elle était incarcérée, elle aurait demandé au policier qui la gardait de pouvoir passer un appel téléphoniq­ue à sa famille. C’est dans les toilettes qu’elle aurait pratiqué une fellation. Était-ce une contrepart­ie à la possibilit­é de passer cet appel, avant d’entrer en prison ? La trace de l’appel a été retrouvée sur le téléphone du policier, par la consultati­on de ses fadettes. Une source proche de l’enquête indique que le policier aurait nié avoir demandé une contrepart­ie.

« Attitude ambiguë de part et d’autre »

Le policier a été confondu par des traces ADN relevées sur le lieu présumé du viol, désigné par la victime. Les faits ont été dénoncés par la victime pendant sa période de détention provisoire à Marseille. Lors de son procès le 27 juin, le tribunal de Toulon l’a condamnée, pour escroqueri­e, tout en la remettant en liberté. Le parquet de Toulon estime que « compte tenu du statut de détenue de cette femme, quelles que soient les apparences, elle était contrainte et son discerneme­nt n’était pas libre ». Une situation intrinsèqu­e de vulnérabil­ité. Une source proche de l’enquête parle « d’attitude ambiguë de part et d’autre », le policier ayant cherché à prendre contact avec cette femme – pendant sa période de détention et après sa libération. « Il y a les preuves de plusieurs appels.» Le quinquagén­aire a été incarcéré jeudi soir, après son passage devant le juge des libertés et de la détention. Le parquet avait requis un mandat de dépôt. Des policiers qui le connaissen­t décrivent un collègue «à la carrière impeccable » et « aux bons états de service ». Et s’avouent abasourdis. Le policier était proche de faire valoir ses droits à la retraite. Le service des escortes du tribunal de grande instance de Toulon est assuré par une équipe de policiers, dont la mission est de surveiller une partie des personnes privées de liberté, que ce soit en salle d’audience ou dans le bureau d’un juge.

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 ?? (Photo Patrick Blanchard) ?? Les geôles sont situées dans les sous-sols du palais de justice. C’est là que les personnes privées de liberté attendent d’être conduites à l’audience, ou dans le bureau d’un juge.
(Photo Patrick Blanchard) Les geôles sont situées dans les sous-sols du palais de justice. C’est là que les personnes privées de liberté attendent d’être conduites à l’audience, ou dans le bureau d’un juge.

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