Cécile Muschotti (LREM): «La machine démocratique fonctionne»
Quel regard portez-vous sur l’affaire Benalla ?
C’est un jeu politicien qui devient plus que usant. Les Républicains et La France Insoumise ont voulu en faire une affaire d’État. Ce n’est pas une affaire d’État. La majorité de la population le ressent de cette manière. Les gens ont d’autres priorités, l’emploi, le logement, l’environnement.
Avez-vous le sentiment que tout soit vraiment fait pour y voir clair ?
Il faut être très respectueux de la séparation des pouvoirs qui est fondamentale pour l’équilibre de notre république. Il faut aussi être très vigilant et confiant en notre justice. Les commissions d’enquête ont été enclenchées. Les auditions se poursuivent. Il faut que les groupes des Républicains et de la France Insoumise redescendent tranquillement. Lorsqu’on regarde les auditions, les choses se sont déroulées en prenant le temps. Chacun a répondu. Chaque groupe politique a pu s’exprimer. La machine démocratique fonctionne et elle est saine.
Qu’avez-vous pensé de l’intervention du Chef de l’État mercredi soir devant les députés LREM ?
On veut faire passer notre président de la République pour un roi alors que pour moi, il s’agit simplement de prendre de la distance et de la hauteur pour répondre avec calme et sérénité. On a trop été habitué sous l’ère Sarkozy à un évènement - une réaction une loi. François Hollande a eu du mal aussi à se détacher de ce fonctionnement-là. Prendre le temps, c’est essentiel.
Pensez-vous que l’affaire Benalla est terminée ?
Je pense que maintenant, il faut laisser les enquêtes se poursuivre. Il sera condamné à une juste peine. L’essentiel, c’est qu’on se focalise sur l’avenir des Français.
Les députés LREM sont de nouveau affublés du qualificatif de « godillots ». Comment le vivez-vous ?
Je suis libre de mes pensées, de mes paroles et de mes choix. Si à un moment donné, je me sens muselée, je le dirai et je partirai. Mais je suis heureusement une députée libre.