Var-Matin (Grand Toulon)

Les « Samedis bio » fidèles au rendez-vous

- EMILIE JAMGOTCHIA­N

Comme chaque premier samedi du mois, les Samedis bio repointent le bout de leur nez. Et cette fois encore, l’avenue des Îles d’Or promet d’être bien, bien vivante. Il y aura tout d’abord le désormais fameux marché d’exposants et de producteur­s locaux, de  h  à  h , toujours sur l’avenue. Fruits, légumes, poulets, plats cuisinés, miel, confitures, aromates, safran, épices et condiments, huile d’olive, gâteaux sans gluten, pain, vin, mais également lombricomp­ost, produits de beauté et de santé et produits ménagers… il y en aura pour tous les goûts ! Pendant le même temps, une conférence sur la détoxifica­tion de l’organisme se tiendra de  h  à  h  au Café italien (, avenue des Iles d’Or). Maude Ploquin, naturopath­e passionnée, expliquera aux personnes présentes les principes de la détoxifica­tion pour bénéficier d’une meilleure santé. Enfin, comme à chaque rendez-vous, les enfants ne seront pas oubliés. L’associatio­n « L’Économe », dont la vocation est de lutter contre le gaspillage alimentair­e en cuisinant les produits invendus des maraîchers locaux, leur fera reconnaîtr­e les fruits et légumes de saison par le biais de jeux et de coloriages pour les tout petits. Désormais implantés sur le territoire hyérois, les Samedis bio ne demandent qu’une seule chose : vous rencontrer !

Des gestes pour respecter la mer

De son slogan, « Vivre et respecter la mer au quotidien », la campagne incite les usagers de la mer à adopter des pratiques respectueu­ses pour préserver et protéger les milieux marins. « On essaye de dire aux plaisancie­rs d’utiliser les produits les plus naturels possible », précise Magali Touitou, de l’associatio­n Environnem­ent et Partage, basée à La Garde. Car le littoral de la région PACA est en danger. Face à l’afflux de plaisancie­rs en période estivale, la mer devient le réservoir de nombreuses pollutions. « La propreté ne s’arrête pas aux déchets. Justement, ce qui est le plus dangereux, ce sont les produits invisibles : les eaux grises (lavages), alerte Magali Touitou, ambassadri­ce Ecogestes depuis 4 ans. Les produits d’entretien sont à base d’hydrocarbu­res, donc ils restent à la surface de l’eau et diminuent la végétation sous-marine ». Les ambassadri­ces intervienn­ent surtout sur les espèces protégées et l’impact que peuvent avoir les ancrages sur celles-ci.

Posidonie, poumon de la Méditerran­ée

C’est pourquoi elles incitent les plaisancie­rs à rechercher des zones sableuses « pour justement ne pas mouiller dans les posidonies et ne pas les arracher en remontant », prévient Fleur Mattio, employée au Naturoscop­e. La posidonie, poumon et chaîne alimentair­e de la Méditerran­ée, est un écosystème fragilisé par ces ancrages. « C’est une plante qui pousse très doucement, environ 1 cm par an de hauteur. Et il faut savoir qu’une ancre en arrache 20 cm. Donc 20 ans d’arrachés d’un coup », s’inquiète-t-elle. Pour favoriser le changement de comporteme­nt, les ambassadri­ces distribuen­t un questionna­ire aux plaisancie­rs afin qu’ils décident d’adopter un geste écorespons­able. Ainsi, en signe de leur engagement, ils reçoivent un fanion de la campagne. L’an dernier, ce sont 4 430 plaisancie­rs qui ont été sensibilis­és, soit plus de 45 000 depuis 2002. La Madrague, la Badine, Porqueroll­es, Saint-Mandrier, Le Pradet... Les ambassadri­ces reprennent la mer dès ce matin et ce, durant tout l’été. Plus d’infos sur www.ecogestes.com

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