Petit budget, grande convivialité
On trouve de tout sur le site HomeCamper. Par exemple, une terrasse où déployer sa Quechua puisque, par définition – mais comme l’annonce préfère le rappeler – seules sont acceptées « les tentes sans piquets ». Avantage déterminant, ladite terrasse est située place Garibaldi, au coeur de Nice, et moyennant 18 euros par nuit, on accédera à la salle de bains et aux toilettes du petit appartement afférent. Voilà pour l’exception. Car la formule intéresse plutôt les amateurs de « gamping », contraction de « camping » et « garden ». S’installer dans le jardin de son prochain est une bonne occasion de découvrir la région. Pour les hôtes, c’est aussi la chance de faire de belles rencontres. « C’est notre troisième été » , raconte Marie-Laure Persil qui, à Saint-Cézaire-sur-Siagne, reçoit
avec Hubert de nombreux jeunes gens. Elle est originaire de Bretagne, lui du Lyonnais, et tous deux ont adhéré à HomeCamper avec enthousiasme et « d’abord pour la convivialité ».
Si les « gampeurs » apprécient le tarif – 12€ par personne et par nuit –, l’alternative est quasi inexistante puisqu’il n’y a plus de camping à Saint-Césaire, l’unique hôtel de la commune ayant, quant à lui, disparu. Reste la chambre d’hôtes que le couple a créée cette année.
Sans les inconvénients des campings classiques
La grotte, les randonnées, la vie au grand air : autant d’attraits pour des touristes à petit budget qui apprécient par ailleurs la tranquillité. « En particulier les filles qui, dans les campings de la Côte, se plaignaient de se faire embêter », constate Marie Laure. « La première personne que nous avons eue au tout début a failli nous faire renoncer. Elle s’était accaparé notre pool
house, on a fini par la retrouver sur notre terrasse. Mais depuis, tout s’est toujours bien passé. »
Au pied d’un moulin
À Utelle, Isabelle et Jean-Claude Marcoud demandent 8€ par personne pour dormir sous la tente, au pied d’un ancien moulin à eau. Lui connaît parfaitement la région, ayant longtemps officié comme CRS de montagne. Comparé à ses trois gîtes, la clientèle du jardin a quelque chose de plus spontané : « Ce sont souvent des jeunes couples qui n’ont pas beaucoup de moyens. Ils ont l’esprit ouvert, les échanges sont très agréables. » Ce qui n’empêche pas l’indépendance : des toilettes, une douche et un barbecue leur sont réservés.