Var-Matin (Grand Toulon)

Lidon sur le toit du monde

- GÉRARD CRESTEIL

Le seul combat que je n’aurais jamais dû organiser, c’est bien celui entre Yohan (Lidon) et Yoann (Kongolo). Car ce sont deux mecs exceptionn­els et deux vrais amis. » Cette petite phrase signée Olivier Muller – le M. Fight, qui pour la sixième édition a une fois de plus offert aux quelque 1700 spectateur­s une cascade d’assauts aussi explosifs que captivants – en disait long sur l’atmosphère enveloppan­t le championna­t du monde WKN des moins de 79,4 kg entre le tenant du titre, Yohan Lidon, et son challenger, le Suisse Yoann Kongolo. Un choc au parfum de revanche puisque le pugiliste helvète avait battu le Lyonnais lors d’un match du Glory. Cette fois, celui que tout le monde surnomme « Le bûcheron » n’a pas mis longtemps à entrer dans son match, puisque surprenant d’entrée de jeu son rival sur une série de crochets à la face accompagné­e de coups de pied aux jambes. Décontenan­cé, ce dernier ne parvenait pas à mettre en place sa boxe, laissant filer les deux premiers rounds. Dans le troisième, son anglaise lui permettait enfin de toucher et d’obliger le champion à rompre à plusieurs reprises. Scénario identique dans le 4e round, à l’exception de la dernière minute qui voyait Yohan retrouver son second souffle. Et dans les trois dernières minutes, il enchaînait crochets et lo kick. Regard fermé, la jambe gauche meurtrie, Kongolo, à la réception d’un direct, s’écroulait au sol. La messe était dite. Au terme du compte de huit secondes, il faisait preuve d’un grand courage pour terminer debout. C’est donc sans la moindre surprise que le champion a conservé sa ceinture et pris du même coup sa revanche. On attend désormais la belle, pourquoi pas en vedette de la 7e Fight Night.

Mallaury Kalachniko­ff dans un jour sans

Du côté des féminines, avec également un titre mondial en jeu, celui de la Raphaëlois­e Mallaury Kalachniko­ff, le choc s’avéra rude et stressant pour les supporters de la jeune varoise. Car face à elle, la talentueus­e Laetitia Madjène fit honneur à sa réputation. Sans cesse en mouvement, alternant les zones de frappe et jouant à merveille de l’esquive, sa boxe dérouta une Mallaury ne parvenant que rarement à enchaîner et à trouver sa cible. Certes, son pressing fut incessant, mais accompagné de trop peu de fulgurance­s. Le verdict des juges se montra logique. Là aussi, une revanche est attendue. Quant au Tropézien Greg Tony, champion aux deux cents combats dont plus de cent soixante-dix victoires, il ne laissa aucune chance à son rival, le Belge Sinastra. Maître des poings et du ring, il lui brisa le nez et s’imposa par arrêt de l’arbitre au 2e round. On retiendra aussi la belle prestation d’Arnold Oborotof vainqueur du tournoi des 105 kg au 3e round face à Stéphane Susperregu­i. Vivement la septième édition de ce rendez-vous désormais incontourn­able.

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(Photo S. L.) Le Lyonnais Yohan Lidon (à gauche) a conservé son titre de champion du monde WKN.

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