Var-Matin (Grand Toulon)

Les épiceries ouvrent les unes après les autres en centre-ville

- V. R.

Consommer mieux pour vivre mieux. Ce pourrait être le slogan de cette manière de faire ses courses et de se nourrir qui, après le temps où les grandes surfaces étaient à leur apogée, semble se démocratis­er. Ainsi, dans les rues de Toulon, les épiceries – qu’elles soient bio, fines ou encore spécialisé­es régionalem­ent – se multiplien­t (lire ci-dessous). Ce matin, c’est L’Eden, la première épicerie paysanne qui ouvre ses étals aux consommate­urs toulonnais. À sa tête, Camille Héloir. Cette Parisienne d’origine, mais sudiste depuis plus de quinze ans, donne rendezvous aux chalands toulonnais au 4 de la rue Corneille, en plein coeur de ville. Dans son local à la fois chaleureux et citadin, elle propose des fruits et légumes de producteur­s de la région, mais aussi du riz de Camargue, des pâtes de Trets, des « tartinades » des Alpes-Maritimes ou encore du vin varois ou des Cévennes. Ici « pas de tomate en hiver, ni de citron en été ! », lance-t-elle.

Tomates ananas

L’idée, c’est que la traçabilit­é de ces denrées, toujours de saison, ne remonte pas plus loin que le quart sud-est et que leurs prix restent accessible­s. «En grande surface, on trouve des tomates ananas à 7,90 euros le kilo ; ici, c’est 3,90 ! », illustre Camille. Un concept que la jeune femme a elle-même découvert à Marseille, où elle a longtemps vécu. « Mais il y a, là-bas, déjà sept épiceries paysannes ! » La commerçant­e, dont le mari, benjamin, est Toulonnais, a donc choisi de tabler sur la nouvelle dynamique du coeur de ville. En atteste le graff derrière la caisse, qui indique la direction du quartier des Arts. Entrepreun­euse dans l’âme, cette ancienne responsabl­e de boutique rêvait d’ouvrir son propre commerce, tout en conservant l’éthique qu’elle applique aussi à sa vie personnell­e. « Il faut que je gagne ma vie, que le producteur aussi et que le consommate­ur y trouve son compte. » C’est à ces derniers que reviendra la tâche, à partir d’aujourd’hui, de valider, ou non, le concept.

 ?? (Photo Hélène Dos Santos) ?? Dans son épicerie de la rue Corneille à Toulon, Camille Héloir fait, depuis ce matin, la part belle aux producteur­s de la région.
(Photo Hélène Dos Santos) Dans son épicerie de la rue Corneille à Toulon, Camille Héloir fait, depuis ce matin, la part belle aux producteur­s de la région.

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