Christophe Laporte : « La saison n’est pas terminée »
Pour son premier Tour de France dans le rôle de leader avec l’équipe Cofidis, le Garéoultais a signé de belles performances. Prochaine étape, les championnats d’Europe le 12 août à Glasgow
Avec Démare, il n’y a aucune rancoeur ”
De sa cinquième place lors de la première étape du Tour de France au sprint manqué lors du bouquet final sur les Champs-Élysées, Christophe Laporte a connu bien des émotions. L’expérience douloureuse de la chute, les cols à surmonter et surtout le goût amer de la seconde place. Pour sa quatrième Grande Boucle, le sprinteur de 25 ans roulait pour la première fois en tant que leader de l’équipe Cofidis, avec laquelle il réalise une saison satisfaisante. À tel point que son staff l’a prolongé jusqu’en 2021. Le coureur entend entretenir cet élan dès les championnats d’Europe dimanche où il sera l’un des atouts majeurs pour l’équipe de France en cas d’arrivée massive. Tout va très bien, je me suis bien reposé la semaine qui a suivi la course. Puis j’ai repris l’entraînement progressivement pour préparer les prochaines échéances. C’est vrai que le parcours était relevé avec encore une fois beaucoup de grands cols. Moi-même j’ai connu une dure journée à l’Alpe d’Huez. Je ne fais pas trop de stages en montagne, l’entraînement est surtout axé pour les arrivées d’étapes. Mais j’ai l’habitude de beaucoup rouler et finir le Tour une nouvelle fois est une satisfaction. Pour ma première année en tant que leader le résultat est positif. Et même si je n’avais pas les meilleurs de l’effectif pour me lancer sur les sprints, mes équipiers ont fait un travail formidable. Après, la e place à Pau reste en partie une déception. Nous sommes lancés pour le sprint, il se décale et me fait perdre de la vitesse, puis il l’emporte. J’estime que ce geste n’était pas nécessaire, après les commissaires de course ont jugé que l’arrivée était dans les règles… Non, nous en avons parlé ensuite et il n’y a aucune rancoeur. Malgré tout, j’aurais bien voulu voir ce qu’aurait donné ce sprint sans cet écart car je me sentais vraiment bien ce jour-là. Bien entendu sur une épreuve aussi difficile que le Tour de France c’est un bon résultat. Mais l’équipe n’y a plus gagné depuis neuf ans. C’était vraiment un objectif d’en accrocher une cette année, comme chaque année d’ailleurs. Non je n’étais pas plus fatigué que ça sur les Champs-Élysées. J’ai fait une erreur en lançant mon sprint trop tôt ce qui explique ma cinquième p lace. Ça fait partie de l’apprentissage. Je suis très heureux de continuer jusqu’en avec l’équipe. Ça valide la confiance du manager, Cédric Vasseur, qui m’a lancé en tant que leader
dès le début de la saison sur plusieurs courses. J’ai ramené six victoires à l’équipe, le bilan est bon. Et la saison n’est pas encore terminée.
Vous êtes notamment aligné sur les championnats d’Europe, c’est une surprise ?
Honnêtement l’annonce n’a pas été une grande surprise au vu de ma saison. Le sélectionneur m’a observé et demandé si j’étais d’attaque. Pour un tel rendez-vous, je suis toujours prêt. Nous n’avons pas encore établi la tactique mais Bryan et moi serons probablement protégés tous les deux si la course arrive au sprint. Pour autant nous comptons animer la course avant. Au vu des gros coureurs présents, il ne faudra pas être attentistes. Je n’ai pas encore fixé le programme avec Cofidis. Je serai peut-être présent pour l’Arctic Race en Norvège.