Var-Matin (Grand Toulon)

Jacqueline Franjou : « Une grosse perte pour le Var »

- P.-L. P.

Sans Arthur Paecht, la vie culturelle du départemen­t ne serait certaineme­nt pas ce qu’elle est aujourd’hui. C’est ce que laisse entendre Jacqueline Franjou, la présidente du festival de Ramatuelle, elle aussi très affectée par la disparitio­n de l’homme politique varois. Que ce soit au conseil général ou à la mairie de La Seyne-sur-Mer, Arthur Paecht – « un homme excessivem­ent cultivé, mais d’une culture pratique, pas livresque », précise Jacqueline Franjou – a fait beaucoup pour le départemen­t.

« D’une extrême bienveilla­nce »

Sans surprise, c’est donc autour de la culture que Jacqueline Franjou a rencontré Arthur Paecht. Quand elle créa, il y a plus de trente ans, le festival de Ramatuelle. Mais pas que. « Il y a quinze ans, Arthur Paecht, alors maire de La Seyne, me sollicita pour faire quelque chose de la Villa Tamaris Pacha. Aussitôt, je suis tombée amoureuse de l’endroit, de sa lumière, et j’ai pensé à en faire un lieu d’exposition photograph­ique. L’OEil en Seyne était né », se rappelle Jacqueline Franjou. Lui étant éternellem­ent reconnaiss­ante pour « la confiance extraordin­aire » qu’il lui accorda sur le projet de la Villa Tamaris Pacha, Jacqueline Franjou, très proche de Valérie Paecht, n’eut aucun mal à accueillir Arthur chez elle à Paris pendant deux ou trois mois. « À la mort de sa femme Mayotte, Arthur était tellement effondré, malheureux. Quand sa fille Valérie m’a demandé si je pouvais l’accueillir, bien sûr j’ai dit oui », raconte Jacqueline Franjou. De cet épisode, elle garde l’image d’un homme « élégant, d’une extrême bienveilla­nce et courtoisie, avec lequel on échangeait beaucoup sur la littératur­e ». La présidente du festival de Ramatuelle est catégoriqu­e : « La disparitio­n d’Arthur Paecht est une grosse perte pour le départemen­t du Var ». Mais elle reste persuadée que « c’est quelqu’un qu’on n’oubliera pas ». Et, s’inspirant de Jean-Claude Brialy dont l’esprit plane toujours au-dessus de la presqu’île, d’insister : « Tant qu’on parle de quelqu’un qui n’est plus, il n’est pas vraiment mort ».

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