Var-Matin (Grand Toulon)

Le Mali aux urnes pour le second tour de la présidenti­elle

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Le Mali, toujours confronté à la menace djihadiste malgré cinq ans d’interventi­ons militaires internatio­nales, retourne aux urnes aujourd’hui pour le second tour de l’élection présidenti­elle avec un chef d’État sortant, Ibrahim Boubacar Keïta, dit « IBK », en position de force pour remporter un second mandat. Face à lui, Soumaïla Cissé, largement distancé au premier tour, aborde la seconde manche isolé, après avoir échoué à unir l’opposition derrière sa bannière, se disant toutefois convaincu de pouvoir encore l’emporter pour éviter au pays de sombrer dans le « chaos ».

Accusation­s de fraude

Au chevet de cet immense pays du Sahel, la communauté internatio­nale s’impatiente et espère que le prochain président saura enrayer la propagatio­n des violences islamistes, qui se sont étendues du nord vers le centre et le sud du Mali et vers le Burkina Faso et le Niger voisins, se mêlant souvent à des conflits ethniques ayant encore fait plus de dix morts cette semaine. Pendant un entre-deux tours au climat pesant, l’opposition a accusé le pouvoir d’avoir profité de l’insécurité pour manipuler le vote au premier tour, le 29 juillet. « Pour diverses raisons », près de 250 000 électeurs n’ont pas été en mesure de voter, a reconnu le gouverneme­nt. Mais les accusation­s de fraudes, notamment de « bourrages d’urnes» , ont été balayées par la Cour constituti­onnelle, qui a officielle­ment crédité M. Keïta de 41,70 % des suffrages, contre 17,78 % pour Soumaïla Cissé.

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(Photo AFP) Ibrahim Boubacar Keïta, ou « IBK », aborde ce second tour en position de favori.

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