Var-Matin (Grand Toulon)

Monaco capitalise

Malmenés pendant plus d’une heure, les hommes de Leonardo Jardim ont tué le match en quinze minutes et un retour au 4-4-2

- MATHIEU FAURE

Un quart d’heure a suffi pour plier le match. Entre la 69’ et la 83’, Monaco a marqué trois fois. Trois buts inscrits dans un 4-4-2 alors que l’ASM a joué pendant 67 minutes à une seule pointe. Le football, c’est simple. Nantes peut nourrir des regrets puisque les Canaris ont eu le ballon (67% de possession) et la mainmise sur le jeu mais n’auront jamais vraiment inquiété Diego Benaglio. Au vrai, le Suisse n’a eu qu’un arrêt à faire, à la 79e, alors que Rongier pensait égaliser pour Nantes. Sur le contre, Jovetic fait le break. Merci, au revoir. L’efficacité monégasque dans toute sa splendeur. Une semaine après l’accident de Shenzhen face au PSG (0-4), on a retrouvé le Monaco de l’an dernier. Cette équipe froide, qui rate ses débuts de match, donne l’impression de ne pas être au rendez-vous dans l’impact, les duels, l’agressivit­é et qui, au final, s’impose largement en convertiss­ant la moindre occasion. Nantes a fait un bon match, Monaco aura joué 15 minutes et le score est sans appel : 3-1. Un scénario qui rappelle de nombreuses rencontres de la saison dernière malgré les départs au mercato estival. « Je ne pense pas aux départs, je fais avec ceux qui sont là, rien ne change », détaille Leonardo Jardim. Ce qui ne change pas, c’est la manière. « La transition rapide à la récupérati­on du ballon, c’est un peu notre jeu » confirme Youri Tielemans.

Jovetic, ça change tout

Sans oublier la qualité intrinsèqu­e du groupe en dépit des ventes annuelles. Quand vous avez le luxe de pouvoir faire rentrer Falcao, Grandsir et de vous passer à l’heure actuelle de Sidibé, Subasic et Golovin, vous avez quand même un peu de marge sur la majorité des équipes de L1. Évidemment, Monaco ne rencontrer­a pas toujours des équipes aussi maladroite­s dans le dernier geste que Nantes. Le PSG ne l’était pas et on a vu l’écart au coup de sifflet final. L’avantage, c’est que Monaco ne jouera les Parisiens que deux fois en championna­t. Reste l’éternelle question du schéma de départ. Un garçon aussi doué que Stevan Jovetic perd son football quand il s’épuise seul en pointe. Dans un système à deux pointes, comme ce fut le cas lors des vingt dernières minutes, le Monténégri­n n’est plus le même joueur et Monaco plus la même équipe. Il y a un peu de Dimitar Berbatov en lui. Il serait dommage de se priver d’un duo Falcao-Jovetic. Surtout quand ce binôme transcende toute l’équipe. « Ils peuven t jouer ensemble quand l’équipe a le ballon, conclut Jardim. En première période, on ne l’avait pas ». Lors du prochain match face à Lille, Monaco devrait avoir la balle. Et l’équipe aura une semaine d’entraîneme­nt en plus dans les jambes. « Le projet n’a pas changé, martèle Jardim en quittant la Beaujoire. On va travailler et l’équipe va progresser petit à petit » .Et Monaco a débuté sa saison comme la précédente, par une victoire sans être complèteme­nt convaincan­t. Ça tombe bien, en août, seuls les points comptent.

 ?? (Photos AFP) ?? Mboula et les Monégasque­s ont connu une première période délicate, avant de changer de schéma et inscrire trois buts en fin de match.
(Photos AFP) Mboula et les Monégasque­s ont connu une première période délicate, avant de changer de schéma et inscrire trois buts en fin de match.

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