En , comment célébrer dignement les  ans de sa naissance ?

L’orage qui a bouté Francis Huster hors du château de Grimaud jeudi soir ne l’a pas pour autant découragé de jouer son Molière au côté d’Yves Le Moign’. Improvisant la reconquête d’une salle municipale en réglant jusqu’à la géographie des sièges, le comédien donne rendez-vous dans sa loge de fortune à quelques minutes de l’entrée en scène tandis que les éclairs continuent à strier l’horizon. Habité comme toujours par sa passion, Francis tutoie son interlocuteur, en prise direct avec sa « musique de l’âme », lançant, virevoltant face au public, au moment du lever de rideau « Vous pouvez laisser vos portables allumés ! ». Car chez Huster, la conception du théâtre, façon troupe de rue d’antan, n’a rien de sacrée. l’école républicaine d’avoir failli à sa tâche ! », débute-t-il son spectacle, N.D.L.R.]. En quoi son oeuvre est toujours vivante et l’importance qu’elle revêt dans la vie de chacun. Pour prolonger cela, je publie Le Dictionnaire amoureux de Molière,  pages chez Plon en janvier  (il montre la maquette du livre). Je dis toute la vérité sur Molière. Jouvet voulait le faire mais la maladie l’en a empêchée… Dans ses derniers moments, il m’a fait jurer de le réaliser. J’ai juré, sauf que j’ai attendu trente ans pour le faire. Je vais aller plus loin. Molière pour la France, Shakespeare pour l’Angleterre, Mozart pour l’Autriche, Beethoven pour l’Allemagne… Tous les quatre représentent leur pays ! Chacun a ouvert le coeur de son peuple. Ils sont uniques. Un, que Molière entre au Panthéon. C’est inadmissible qu’il n’y soit pas encore ! Deux, que la Comédie-Française soit à son image, c’est-à-dire pas seulement à Paris, mais avec d’autres troupes dans six ou sept villes de France. Décentralisons ! Trois, qu’on rende obligatoire à l’école, une fois par mois, les sorties théâtre afin d’en saisir tous les aspects. En attendant l’anniversaire de ,  sera déjà une belle année Molière. Lambert Wilson fera Le Misanthrope, Weber, Arditi et Excuse-moi, mais là je ne suis pas au parfum…