Var-Matin (Grand Toulon)

Fin d’un litige de trois ans entre le CSMS Tennis et la Ville

Après deux décisions de justice et trois ans de litige entre la Ville et la section tennis du Club seynois multi-sports, un accord est trouvé sur les conditions d’utilisatio­n du complexe Barban

- M. G. mguillon@nicematin.fr

Ce n’est certes pas l’épilogue du conflit entre la municipali­té et le Club seynois multi-sports mais, au moins, les quelque 300 adhérents de la section tennis du CSMS vont pouvoir reprendre sereinemen­t le chemin des courts. La dernière décision de justice, qui ordonnait au club de quitter le complexe Barban au 1er août, leur avait laissé craindre le pire : l’impossibil­ité d’accéder au site pour s’entraîner et participer aux tournois. Mais au coeur de l’été, un modus vivendi est intervenu, permettant au club de débuter la nouvelle saison dans des conditions «normales ».

« Ne pas pénaliser les adhérents »

Pour mémoire, l’arrêt de la Cour administra­tive de Marseille du 13 avril dernier avait confirmé le jugement du tribunal administra­tif de Toulon du 12 octobre 2017 qui ordonnait l’expulsion du CSMS du site de Barban – propriété de la Ville – dans un délai de six mois (nos éditions précédente­s). Conséquenc­e: le club devait quitter le complexe au 1er août. Ses dirigeants s’en étaient émus en mai dernier auprès de la Ville, au motif que la saison 2017-2018 court jusqu’au 31 août. De plus, en vue de la prochaine saison, ils souhaitaie­nt obtenir des créneaux, chaque jour de la semaine, pour les besoins de l’école de tennis, des licenciés et des adhérents. Mi-juillet, l’adjoint au maire en charge des sports les a rassurés sur le premier point, expliquant qu’«afin de ne pas pénaliser les adhérents du CSM, l’occupation effective du site est autorisée jusqu’à la fin de la saison sportive, soit au 31 août ». Et dans un second temps (lundi dernier), le club a reçu un courrier de la Ville lui donnant satisfacti­on sur toute une partie des créneaux demandés. Explicatio­n fournie par la municipali­té à Var-matin: «Concernant la gestion des terrains de tennis de Barban, en attendant qu’un nouveau statut durable soit décidé (1), dans les années qui viennent, la Ville, confortée dans ses droits par la justice administra­tive, a passé une convention d’utilisatio­n

avec le club qui permet aux uns et aux autres de profiter normalemen­t des installati­ons. La plupart des créneaux demandés par la section tennis du CSMS lui ont été accordés, et la municipali­té lui permet de conserver la gestion du clubhouse ainsi que la location des courts pour les adultes, licenciés FFT ou non». Pour sa part, la Ville «continuera d’utiliser le site pour les activités relevant de l’offre sportive municipale: écoles municipale­s de sport, centres de loisirs, etc. ».

« Fonctionne­r comme avant »

Autant d’évolutions qui satisfont Philippe Martinenq, président du CSMS : «On vient de recevoir un courrier indiquant que nous aurons quasiment tous les créneaux que nous demandions. Bien sûr, il faudra partager le site. Mais c’est normal puisque, n’ayant plus la charge du complexe, nous ne pouvions pas prétendre

être les seuls utilisateu­rs des courts. Cela étant, on nous indique que nous aurons l’exclusivit­é d’usage du club-house et du secrétaria­t afin de gérer l’accueil des joueurs, la buvette, l’organisati­on de tournois, etc. Ce qui nous permet de continuer à fonctionne­r comme avant, mais sans avoir la responsabi­lité du site. Tout cela est donc rassurant car les joueurs vont pouvoir préparer la nouvelle saison et nous pouvons confirmer le recrutemen­t des animateurs ». La prochaine échéance est désormais fixée au 31 août, date à laquelle les représenta­nts de la Ville et ceux du club se retrouvero­nt à Barban pour la remise officielle des clés et pour procéder à l’état des lieux. 1. Ce statut futur serait soit une autorisati­on d’occupation temporaire (AOT) accordée par la Ville au CSMS, soit une délégation de service public (DSP).

 ?? (Photo archives Var-matin) ?? Les quelque  adhérents de la section tennis du CSMS vont pouvoir reprendre sereinemen­t le chemin des courts. La Ville a accepté d’accorder au club la quasitotal­ité des créneaux qu’il demandait pour ses joueurs.
(Photo archives Var-matin) Les quelque  adhérents de la section tennis du CSMS vont pouvoir reprendre sereinemen­t le chemin des courts. La Ville a accepté d’accorder au club la quasitotal­ité des créneaux qu’il demandait pour ses joueurs.

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