Var-Matin (Grand Toulon)

Titoff: «C’est un métier qui permet de rester jeune»

Ce samedi, l’humoriste remonte le temps lors d’un spectacle anniversai­re et joue ses sketchs cultes comme « les toilettes des filles » et des inédits. Un show gratuit proposé par la Ville

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Titoff remonte sur les planches pour son spectacle « 15 ans de scène, ça se fête ». L’humoriste marseillai­s sera sur scène ce samedi soir dans la cité des palmiers, sur la place Vicomtesse de Noailles à 21 h30. Il est actuelleme­nt en pleine préparatio­n de son nouveau spectacle, « Amoureux », en duo avec une jeune comédienne, Thaïs.

Vous revenez sur scène pour un spectacle anniversai­re. Quinze ans, ça se fête ? J’ai fêté mes  ans de carrière il y a un peu plus d’un an. C’est un medley de tout mon répertoire, de mes premiers sketchs à mon dernier spectacle avec de nombreuses nouveautés. Je suis encore jeune (rires) ! Quand j’ai commencé, un mot a été inventé: adulescent. Le mec trentenair­e qui ne fout rien chez lui, qui mange des chips et qui regarde la télé (rires). D’un coup, on a réalisé que ça faisait quinze ans que j’étais arrivé à Paris. Ça se fête ! J’ai travaillé de manière que ce spectacle soit comme un récit et non les meilleurs sketchs qui s’enfilent comme des perles. Il y a des exclus spécialeme­nt écrites pour ce spectacle-là. J’ai toujours beaucoup de plaisir à le jouer parce qu’il y a un peu de nostalgie. C’est un spectacle à part entière. Vous êtes un pionnier du stand-up… Comment avez-vous débuté ? Je faisais du café-théâtre avec une troupe. J’ai commencé à faire des sketchs tout seul. Après, j’ai joué dans des restaurant­s et bars, où il n’y avait même pas de loges ni de rideaux. J’enchaînais les sketchs et je racontais ma vie. J’arrivais très décontract­é, en jeans, baskets. Je n’avais pas trente ans. Je ne savais même pas que ça existait le stand-up. Et Dominique Farrugia (réalisateu­r, acteur et producteur de cinéma, NDLR) m’a dit que je devais axer encore plus en mode stand-up. Ça a démarré comme ça et il a fait la mise en scène de mon premier spectacle.

Vous débarquiez il y a quinze ans sur les planches parisienne­s… C’était comment avant ? Je faisais partie de la génération de Jamel (Jamel Debbouze, NDLR ), d’Eric et Ramzy, et ensuite Gad est arrivé (Gad Elmaleh, NDLR). On était moins nombreux. Maintenant, le stand-up s’est profession­nalisé, on va dire. C’est carrément une discipline à part entière. Ça évolue avec la société mais maintenant il faut que le public s’y retrouve. Bientôt il y a plus d’humoristes que de public !

Quel bilan tirez-vous de ces quinze années de carrière ? Ça passe vite (rires) !J’aieu la chance de toucher à tout et d’avoir du succès assez jeune. J’ai même l’impression de recommence­r une nouvelle carrière. Ça a été génial pour moi ! De faire ce spectacle, de revenir, c’est comme un voyage dans le temps. J’ai plusieurs nouveaux projets, que j’aborde avec beaucoup de plaisir et d’enthousias­me. Je me nourris de tout. La radio, c’est une belle expérience et tous les gens qui m’entourent sont une source d’inspiratio­n. J’ai de la chance de faire du cinéma, de la télé, du théâtre aussi. C’est un métier qui permet de rester jeune. J’ai eu beaucoup de plaisir à retrouver le public, à échanger et à faire des impros, peu importe la dimension de la salle et de l’endroit. C’est l’avantage d’avoir une carrière de quinze ans.

Est-ce toujours le même public qui vous suit ou en avez-vous un nouveau ? Je pense que ça a permis à un nouveau public de me découvrir. De nombreuses personnes ne savaient pas que j’étais l’un des premiers à avoir fait du stand-up, très à la mode aujourd’hui. Des jeunes ont découvert le spectacle et ne l’avaient jamais vu. Certains me connaissen­t pour le cinéma, la télé, d’autres pour la scène, et ont beaucoup de plaisir à revoir ces sketchs en live.

Dans votre carrière, y a-til des choses que vous regrettez ? Non ! Justement, je n’ai jamais été carriérist­e. Je prends tout comme des expérience­s. Donc franchemen­t, non ! Quand on a la chance de faire sa passion, il ne faut pas avoir peur de le montrer. Arriver et tirer la tronche, je trouve ça un peu moyen. Bien sûr que j’ai dû faire de nombreuses erreurs, mais je ne regrette rien.

Avant de monter sur scène, que ressentezv­ous ? Il y a toujours un peu de trac. Mais c’est plus un aspect de partage, de générosité et de plaisir. Je pars dans cet état d’esprit là. Je suis très profession­nel, j’aime que tout se passe bien. Quand on est seul sur scène, il y a une complicité avec le public qui se crée en une heure et demie. Le but du jeu, c’est de paraître le plus décontract­é possible. Mais bon, c’est du boulot !

Vous avez fait de la télé, du cinéma, du théâtre… Les planches resteront votre premier amour ? C’est de là que tout part. Le stand-up, c’est la base. On est en totale autonomie jusqu’à la rencontre avec le public.

On vous retrouvera pour fêter vos trente ans de carrière? J’espère bien (rires) !Ça passe plus vite que l’on ne croit. Je vais aller faire un peu de sport et surveiller ce que je mange (rires) !

EMILIE JAMGOTCHIA­N Spectacle « 15 ans de scène, ça se fête » à 21h30 samedi soir sur la place Vicomtesse de Noailles à Hyères. Entrée gratuite.

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(Photo DR) « Je suis marseillai­s mais Hyères, Porqueroll­es et le Var ce sont des coins que j’adore. Je suis ravi de venir ». Titoff sera sur scène ce samedi à Hyères à partir de h.

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