Thomas en tête d’affiche
Geraint Thomas, vainqueur du Tour de France, Tom Dumoulin et Romain Bardet seront les têtes d’affiche du Tour d’Allemagne qui reprend aujourd’hui, après ans d’interruption, confirmant outre-Rhin le retour progressif d’un sport longtemps boudé par le public et les sponsors après les affaires de dopage. « C’est évidemment magnifique de voir le retour d’un Tour d’Allemagne, c’est en soi un signe important. Pour nous, coureurs allemands, c’est super d’être au départ », se réjouit le sprinteur Marcel Kittel.
Quatre jours de course
La première étape de cette nouvelle édition, organisée par ASO (organisateur du Tour de France), mène le peloton de 132 coureurs de Coblence à Bonn, l’ancienne capitale fédérale jusqu’à la réunification de la RFA et de la RDA communiste en 1990. L’arrivée sera jugée dimanche à Stuttgart, après quatre jours de course et 737,5 kilomètres. ASO a choisi un format court, afin de donner des fondations solides à une épreuve qui disparut en 2009, faute de sponsors et de soutien des médias... « Il n’est pas possible que l’Allemagne n’ait pas son Tour, nous avons besoin de cette plateforme pour continuer à développer le cyclisme, assure Claude Rach, le directeur de la course. Mais nous commençons modestement et ne voulons pas d’une course de trois semaines. Nous démarrons sur une base saine et nous voulons la développer, si c’est possible». Car contrairement à ce qui arrive pour le Tour de France, trouver des villes étapes n’a pas été facile, et ASO a essuyé nombre de refus de municipalités. L’affaire du contrôle ‘‘anormal’’ de Chris Froome, qui n’était pas réglée au moment où ce Tour s’est mis en place, n’a pas non plus aidé, dans un pays qui s’était brutalement détourné du cyclisme à la fin des années 2000, écoeuré par les révélations en cascade sur les cas de dopage.