Un vendredi très éclectique à Bourradet
Le succès allant crescendo, les organisateurs du festival Sand et Chopin en Seyne ajoutent leur satisfaction aux nombreuses marques de soutien d’un fidèle public. Cette quatrième édition, qui s’est déroulée dans la cour intimiste du Fort Balaguier, a connu en effet un succès inégalé. Une réussite due, non seulement à l’accueil chaleureux du personnel attaché au service culture, mais surtout à la grande qualité des artistes prêtant leurs talents aux soirées romantiques préparées par Chrystelle Di Marco et Gabriel Boz, initiateurs du festival. Tour à tour, les « Nuits des étoiles », suivies du « Voyage Amoureux » ont su mettre en exergue les musiques et les poèmes de ce XIXe siècle, créateur du mouvement bucolique et romantique qui sied aux âmes éprises de liberté et de culture française. Les festivaliers ont pu prendre un immense plaisir avec la soprano Chrystelle Di Marco, les pianistes Marylin Frascone, Nicolas Bourdoncle, Vladik Polionov et Gilles Nicolas, tout comme ils ont vibré avec les comédiens, Anne-Emmanuelle Abrassart, Julien Ostini et Philippe Salcissia. Dans la quiétude des nuits de Balaguier, malgré quelques caprices du vent, les plus de 1200 auditeurs sont d’ores et déjà partants pour la cinquième édition. Le public seynois et les vacanciers, amoureux de belles rencontres avec Sand, Chopin et Liszt, ont été aussi conquis par les trois conférences données à la médiathèque du Clos SaintLouis, par les Amis de La Seyne ancienne et moderne. Seul bémol : le point commun de ces manifestations reste indubitablement le manque d’espace pour recevoir les amoureux de la littérature et les mélomanes. Plus d’infos sur le site : www.festivalsandetchopinenseyne.com Pour cette huitième soirée musicale de l’été sur la place Bourradet, l’équipe de Boualem Amedjout a préparé une surprise à son fidèle public avec, au programme vendredi soir, un spectacle en deux parties, aussi intéressantes que disparates. Dès 19 h, les tréteaux seront offerts à Nans Vincent et à son comparse Youen Padchoeur, pour des performances vocales, musicales et colorées, teintées de chansons où la poésie combat le néoréalisme. Pour la deuxième partie, c’est un trio nommé Yélé, né de la dérive des continents musicaux, qui révélera un groove implacable, servi par des supports originaux (didgeridoo, percus et n’goni). Ces instruments accompagnent les griots qui récitent et psalmodient des airs venus du bush australien, du Mississipi ou des Afriques anciennes.