Var-Matin (Grand Toulon)

« Retrouver la trace des gens qui y vivaient»

Isabelle Magnin, chorégraph­e

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Isabelle Magnin, chorégraph­e de la compagnie toulonnais­e Grand Bal, propose une expérience poétique et chorégraph­ique à ces jeunes, dans ce lieu unique qu’est le château.

Pouvez-vous nous parler de ce projet. En quoi consiste-t-il ? L’idée c’est d’apporter du vivant et de mettre le groupe d’enfants en mouvement, mais pas danser au sens classique du terme. Ce sont des présences corporelle­s pour retrouver la trace des gens qui y vivaient et montrer que cet endroitlà n’a pas toujours été vide. J’ai demandé aux enfants de s’approcher d’un endroit avec des mouvements au ralenti et de réinventer le donjon qui n’existe plus pour travailler sur la hauteur.

La danse permet-elle une autre approche du château ? On peut le relier à quelque chose de vivant. Ce n’est plus quelque chose qui a été et qui n’est plus.

Les enfants sont-ils réceptifs ? Les enfants aiment bien qu’on leur raconte des histoires. Je me base beaucoup sur des images de jeux d’enfants qui sont éternels, comme grimper à un arbre, essayer d’aller voir plus haut sur un rocher. Tous les gamins l’ont déjà fait. Chacun choisi son mouvement, sa position et interprète la chose à sa manière. C’est de se dire que leur imaginatio­n a une valeur et qu’ils peuvent compter dessus.

Pourquoi avoir choisi d’associer la danse et les ruines du château ? Je suis toujours partie de l’idée que cette ville était dynamique. Ces ruines-là étaient statiques. En mettant du mouvement, on les relie à l’ensemble du territoire et donc on retrouve l’identité de la ville.

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