Ses échecs cuisants
La chasse et la protection de la biodiversité. –
C’est peut-être la goutte d’eau qui a fait déborder le vase du renoncement. Emmanuel Macron, qui a réitéré son soutien à la pratique de la chasse, a donné son accord à la baisse du prix du permis national, qui devrait passer de 400 à 200 €. La réforme pourrait également déclarer chassables des espèces aujourd’hui protégées.
Lenucléaire.–Ennovembre2017,NicolasHulotareconnuqu’ilserait«
difficile » de tenir l’engagement de réduire à 50 % en 2025 la part du nucléaire dans la production d’électricité, contrairement à l’objectif fixé par la loi de transition énergétique de 2015. Concrètement, il est reporté à 2030 ou «auplustard» 2035.
Le traité Ceta. –
Au sein du gouvernement, Nicolas Hulot était sans doute l’opposant le plus farouche à l’accord économique et commercial entre l’Union européenne et le Canada. Malgré une pétition et la saisine d’une centaine de députés de l’ancienne majorité de gauche, les Sages du Palais-Royal ont estimé que le Ceta était conforme à notre Constitution.
Le glyphosate. –
Il n’a pas réussi à convaincre les parlementaires d’inscrire dans le texte la sortie en trois ans du glyphosate, l’herbicide phare de (Roundup). « Une déception », avait alors réagi le ministre.
L’huile de palme. –
Le 6 juillet 2017, Nicolas Hulot annonçait vouloir mettre fin à l’importation d’huile de palme, aujourd’hui utilisée dans l’alimentation mais surtout comme biocarburant. Un an plus tard, l’Etat autorise pourtant le géant des hydrocarbures Total à ouvrir une raffinerie à La Mède (Bouches-du-Rhône).
La fin des hydrocarbures. –
Encore une concession faite à la majorité parlementaire de son propre camp. Le projet de loi mettant fin à la recherche et à l’exploitation des hydrocarbures prévoit des exceptions à l’arrêt en 2040 de la production française de pétrole et de gaz.
Le projet de mine d’or en Guyane. –
Encore une fois, Nicolas Hulot est court-circuité au plus haut niveau de l’Etat. Le projet minier « Montagne d’or » en Guyane, décrié par les associations environnementales, prévoit à partir de 2022 une mine à ciel ouvert de 8 km2. Les réserves les plus importantes d’or sur le territoire français seraient récupérées par un procédé de cyanuration en circuit fermé, nuisible pour l’environnement et les habitants.