Loïc Dombreval, député LREM  (en charge de la condition animale)

« Il a fait avancer un certain nombre de dossiers ». – « La politique est un art compliqué, violent, qui peut s’avérer cynique. On ne peut faire avancer des projets sans avoir conscience de cela. Quand on s’appelle Nicolas Hulot, quand on a les convictions qui sont les siennes, on peut penser que tous les autres vont être aussi convaincus que soi. Or, ce qui lui semble évident se heurte à des forces qui sont parfois difficiles à faire bouger. Si on n’a pas cela tout le temps à l’esprit, on peut s’épuiser rapidement. C’est ce qui est arrivé à Nicolas Hulot. Il a mis sur la table des sujets complexes, qui impliquent souvent plusieurs ministères, il les a toujours portés avec sincérité, mais le combat politique exige une patience, une énergie, et parfois d’avaler des couleuvres avant que les choses bougent. Il a cru que ce serait plus simple. Il a malgré tout remis au premier plan les questions d’écologie et fait avancer un certain nombre de dossiers. C’est donc une perte importante pour le gouvernement. Mais je comprends que son impatience ne parvienne pas à se confronter au temps politique et qu’il puisse être découragé, même si je le regrette. Et d’autant plus que j’avais commencé à travailler avec lui sur des mesures concrètes en faveur de la protection animale, en vue d’un projet de loi. La politique est l’art de trouver des compromis et ce n’est pas un homme de compromis. »