Une intrigue qui fait long feu BURNING
De Lee Chang-Dong (Corée). Avec Yoo Ah-In, Steven Yeun, Jeon Jong-seo. Durée : h . Genre : drame. Notre avis :
L’histoire
Lors d’une livraison, Jongsu (Yoo Ah-In) un jeune coursier, tombe par hasard sur Haemi (Jeon Jong-seo), une jeune fille qui habitait auparavant son quartier. Elle lui demande de s’occuper de son chat pendant un voyage en Afrique. À son retour, Haemi lui présente Ben (Steven Yeun), un garçon fortuné qu’elle a rencontré là-bas. Ben leur révèle un bien étrange passetemps…
Notre avis
Ne pas se fier au titre : il n’y a rien de brûlant dans Burning, drame psychologique coréen dont la lenteur ferait passer un épisode de Derrick pour du Jason Bourne. À 1h30 de projection, il se passe enfin quelque chose. Puis plus rien jusqu’à la scène finale, une heure plus tard. En dehors d’une jolie séquence de danse, sur la musique d’Ascenseur pour l’échafaud (Miles Davis), il n’y a pas de quoi s’échauffer. On peine à s’intéresser aux relations entre les trois protagonistes et au « mystère » que représente la disparition soudaine de la jeune fille. Jongsu (Yoo Ah-In), l’air éternellement dans le cirage, soupçonne son rival de l’avoir tuée. À moins qu’il ne soit en train de faire de cette disparition soudaine le sujet du fameux roman qu’on ne le voit jamais écrire ? Des serres brûlent… Tout ça prend des plombes et malgré les références à Jules et Jim, on ne voit pas trop l’intérêt. Le jury du Festival de Cannes, où Burning était en compétition, ne l’a pas vu non plus, malgré l’emballement de la critique française pour le film. Burning est l’adaptation d’une courte nouvelle d’Haruki Murakami. Lee Chang-Dong a confié qu’elle lui avait plu parce qu’« il ne s’y passe rien ». On s’en doutait un peu ! Mais on pouvait espérer quand même mieux du réalisateur des merveilleux Secret Sunshine et Poetr y que ce faux thriller poseur et ennuyeux à mourir.