Les Cigales, un projet d’école démocratique dans la métropole
«Promouvoir une approche permettant aux enfants de faire leurs propres choix concernant leurs apprentissages et tous les autres domaines de la vie.» Sur le site Internet de la Communauté européenne pour l’éducation démocratique (www.eudec.fr), qui promeut les écoles démocratiques, cette phrase s’affiche dès la page d’accueil. En France, on compte déjà plus de trente structures du genre et plus de quarante-cinq projets. Parmi eux, l’école Les Cigales, qui pourrait ouvrir ses portes dans l’ouest de la métropole toulonnaise dès la prochaine rentrée. Mais c’est quoi une école démocratique? Nathalie Byrne, à l’initiative du projet, avec Boris Caubert, explique: «C’est une école dans laquelle les enfants sont libres de leurs apprentissages, sans professeurs, mais où les adultes sont des facilitateurs d’apprentissage.» En somme, les petits apprennent ce qui les intéresse, au moment où ils le souhaitent.
La voix de chacun compte
Ici, pas d’élèves. Seulement des membres. Et la voix de chacun porte à égalité dans les deux conseils, qui régissent la vie de l’école: l’un pour établir les règles de vie; l’autre pour la «justice» et traiter les plaintes que n’importe quel membre peut émettre. En France, le concept est récent puisque La Croisée des chemins, la première école démocratique de l’Hexagone, a ouvert à Dijon en . En revanche, aux États-Unis, l’école de la Sudbury Valley, dont s’inspirent les écoles démocratiques, existe depuis une cinquantaine d’années. Et ses résultats semblent probants puisque % des jeunes qui l’ont fréquentée poursuivraient des études universitaires. En France, si les écoles hors contrat avec l’État ne sont pas tenues de suivre les programmes édictés par l’Éducation nationale, elles doivent tout de même transmettre un socle commun de connaissances et de compétences, à l’âge ( ans actuellement ; ans à la rentrée prochaine) où l’instruction – et non la scolarisation – est obligatoire. Comment faire alors si un enfant n’a pas acquis ce que préconise le gouvernement dans le cycle déterminé? «Dans les écoles qui existent en France, le cas ne s’est jamais présenté», assure Nathalie Byrne.
Une évidence
Pour elle, ce projet s’est révélé comme une évidence après avoir assisté à une semaine de conférences de l’Eudec, à Paris, il y a juste un an. «Alors que ma fille ne rentre pas dans le système de l’éducation classique, je ne pouvais pas ne pas tenir compte de ce à quoi je venais d’assister.» Elle décide alors, avec Boris Caubert, de lancer le projet. Aujourd’hui, un petit groupe de parents, qui s’étoffe au fur et à mesure, travaille à l’ouverture de l’école Les Cigales. Clé de voûte du projet: trouver un local. «Sans ça, on ne peut pas faire de demande de création d’école.» Les Cigales cherchent donc un espace de m² dans la métropole toulonnaise, avec un extérieur.