L’aventure parisienne d’un hautboïste craurois
En ce mois de rentrée, Rémi Sanchez, 19 ans, quitte La Crau où il a toujours vécu. Direction la région parisienne avec un objectif : se perfectionner et percer dans le milieu musical. Instrument à vent, le hautbois demeure moins connu que la flûte ou la clarinette. Pour sa part, Rémi est tombé dedans dès l’âge de 2 ans : « Mon père était musicien dans la Marine puis est ensuite devenu professeur. Le hautbois faisait parti de mon monde ». À 6 ans, le garçon intègre le conservatoire de Toulon et au fil des années, joue au sein d’orchestres au Palais des Sports, au Forum du Casino à Hyères, au Dôme de Marseille lors de représentations de Carmen et de La Flûte enchantée. Au rythme de quatre à cinq heures de répétition par jours en moyenne, il acquiert technicité et expérience. En juin dernier, il obtient son diplôme d’études musicales, équivalent du baccalauréat. Que faire après? Rémi n’hésite pas et pour cause, il a un projet en tête. Un projet qu’il nourrit depuis deux ans.
Rencontre décisive
Lors d’un stage à Tignes en 2016, le jeune homme a fait une rencontre qui le marque profondément: « Le stage était chapeauté par Hélène Devilleneuve, une enseignante au conservatoire de Saint-Maurdes-Fossés. Elle m’a fait une très forte impression en terme de pédagogie, ce qui m’a convaincu que je pouvais aller plus haut ». Cette première semaine de septembre, c’est donc à SaintMaur que Rémi s’installera dans un studio à deux pas du conservatoire où officie cette hautboïste à la brillante carrière. Rémi espère que cette étape lui permettra, par la suite, de passer le concours pour intégrer le Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris, un creuset de formation dont le passage assurerait un diplôme qui lancerait Rémi vers une voie d’enseignant ou de musicien d’orchestre et de soliste. Certes, l’aventure commence à peine pour le jeune Craurois mais ce dernier est résolu, puisant dans la confiance octroyée par les siens la détermination nécessaire au succès de ce cycle particulier. « Mes parents m’encouragent beaucoup, ils ont mis et mettent encore tous les moyens de mon côté pour me permettre d’aller à Paris. Et puis, je n’oublie pas mes professeurs, ma réussite sera aussi la leur», précise-t-il.