Gérard Cerruti, en «défenseur des valeurs entrepreneuriales»
Discours de rentrée musclé et déterminé, pour le président de l’Union Patronale du Var alors que s’ouvre le chantier de la réforme de l’assurance-chômage et celle de la santé au travail
Un président combatif s’est présenté mardi soir dans la cour du fort de l’Eguillette, à La Seyne face à une armée de patrons varois. « Cette enceinte militaire, construite à la fin du XVIIe siècle était une batterie basse chargée de défendre le port de Toulon et les rivages seynois. Dans le même esprit, elle accueille ce soir les défenseurs des valeurs entrepreneuriales », a indiqué dans un préambule métaphorique Gérard Cerruti.
Sabre au clair
« Souvent la morosité est le corollaire des rentrées, après une période estivale qui a connu indubitablement son lot d’augmentations et de surprises. Mais nous attaquons ce mois de septembre dans un contexte de réformes majeures », refusant de se laisser désarmer par un contexte national encore en demi-teinte avant d’ajouter presque sabre au clair : « Ne tempérons pas notre optimisme au moment de réformes importantes et sachons être à la fois moteur dans le dialogue social et avec les institutions et aussi force de propositions, au-delà de notre rôle de lanceur d’alerte ». Et Gérard Cerruti de se montrer pédagogue. « Après la réforme sur la loi Travail, vient maintenant celle de la Formation professionnelle et de l’Apprentissage et les mesures de la loi PACTE (Plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises) qui va rentrer en débat parlementaire. Et deux nouveaux chantiers s’ouvrent à nous :
- la réforme de la santé au travail
- celle de l’assurance-chômage, Chantiers qui seront les précurseurs de la réforme sur les retraites. Nos instances nationales, Medef et Cpme, se déclarent favorables à l’ensemble de ces réformes et à leur impact sur la vie des entreprises et veulent être partie prenante de cette dynamique ».
Vigilance
Toutefois, le président de l’UPV a tenu à préciser que cette bienveillance vis-à-vis des mesures à venir ne pouvait pas demeurer sans vigilance. « Nous devons rester attentifs et nous assurer des objectifs véritables de transformation nécessaire à notre pays avec comme l’a dit récemment Geoffroy Roux de Bézieux, nouveau président du MEDEF à l’Université d’été « Une ligne rouge à ne pas franchir : celle de ne pas alourdir les charges des entreprises ». Enfin, le représentant des patrons varois n’a pas manqué de commenter l’actualité : « Et même si la croissance n’est pas forcément telle qu’on pouvait l’espérer, nous ne cautionnerons pas des mesures budgétaires contraignantes pour les entreprises alors même que la confiance commence à revenir, à l’instar des difficultés que risque de poser la mise en oeuvre du prélèvement à la source ».
seront amenés à porter leur témoignage dans le cadre du projet “Merci l’Europe”. Je vous invite à y participer » a-t-il expliqué espérant naturellement être largement entendu.