Rentrée, plat et désert
Comme l’an dernier, les Raphaëlois manquent leurs débuts en Starligue et comme la saison dernière, ils s’inclinent à domicile contre Nîmes. Pourtant, tout était bien parti
Comme un arrière-goût dans le Palais, comme l’impression d’avoir payé une addition qu’on aurait dû laisser aux Nîmois. Une addition d’autant plus salée que la victoire semblait à portée de mains. Oui mais voilà, alors que les Raphaëlois remettaient hier le couvert avec la Starligue et après une mise en bouche de pré-saison plutôt réussie, les récents finalistes du Trophée des champions n’ont eu de cesse de laisser échapper ce qui leur paraissait destiné. Le club avait pourtant mis les petits plats dans les grands pour cette reprise du championnat et même si le Palais sonnait un peu creux, on se disait que les victoires feraient sans doute revenir très vite les moins fidèles autour de la table de ces grands d’Europe. Et que peut-être même un succès contre Nîmes leur mettrait l’eau à la bouche. Mais ce succès n’est pas venu. Tout démarrait pourtant bien pour les vice-champions d’Europe, avec très vite une avance de quatre buts (5-1, 7e) acquise notamment à la faveur d’un doublé de leur international espagnol, Dani Sarmiento, puis de Raphaël Caucheteux. Mais si Saint-Raphaël semble avoir faim, l’équipe varoise n’a pas non plus perdu son goût pour les passages à vide. À moins de la connaître, difficile d’ailleurs de comprendre comment cette équipe qui menait d’un but (9-8) a pu se faire remonter, puis même dépasser, alors qu’elle était en supériorité numérique. À cinq, puis à six contre sept, après les deux minutes de Prandi et Rebichon, les Nîmois ont sans peine fait déjouer une bande à Dipanda bien trop apathique. Tellement endormie d’ailleurs qu’elle a laissé l’adversaire prendre l’avantage à sept minutes de la pause. Une avance de deux, puis de trois unités que les Nîmois n’ont plus lâchée pendant treize longues minutes et qu’ils possédaient au moment de rejoindre les vestiaires (13-16, 30e).
La belle entrée de Demaille
Au retour, tout semblait donc mal embarqué pour les Raphaëlois. Mais enfin une lueur est venue. Étincelant dans les buts varois, Alexandre Demaille, entré à la pause, a enchaîné quatre arrêts consécutifs, dont une éblouissante parade sur un jet de sept mètres de Gerard. Suffisant pour faire douter les visiteurs. Suffisant aussi pour relancer des Raphaëlois qui recollaient enfin au score (17-17, 36e) sur le seul et unique but d’un Adrien Dipanda qui aura trop échoué hier (1 sur 8). Plus en réussite que leur capitaine hier, Caucheteux, Mapu et Sarmiento (6, 4 et 4 buts), prenaient ensuite le relais pour creuser un écart et sur la quatrième réalisation de l’Espagnol, le SRVHB tenait enfin un « plus deux » (24-22, 56e). Il restait alors tout juste quatre minutes, la victoire se dessinait, mais les Raphaëlois n’ont pas su la tenir. Alors forcément, les Nîmois en ont profité pour s’imposer dans un Palais qu’ils vont décidément finir par trouver à leur goût puisque, comme la saison dernière, les Gardois ont laissé l’addition à leurs hôtes. journée