Var-Matin (Grand Toulon)

Brûlée au second degré par ses chaussures neuves Antibes

Catherine Chouraqui a porté plainte contre X pour blessures involontai­res. Ses sandales, qu’elle a acheté via Internet, lui ont brûlé le dessus des deux pieds

- VINCENT BELLANGER vbellanger@nicematin.fr

Elle pensait commander des chaussures… pas des blessures. Finalement, elle aura eu les deux. « Je souffre terribleme­nt, cela commence à faire long, souffle en guise de constat Catherine Chouraqui, les deux pieds bandés. J’ai le côté droit moins massacré que le côté gauche où la plaie est très importante.» Au début de l’été, l’Antiboise a commandé, via le site Internet Vente privée, une paire de sandales de marque Hogan. Elle attendra le 16 août et son retour de vacances pour enfin enfiler ses chaussures grises. « J’ai mis ma paire de chaussures le temps d’aller à Nice au centre hospitalie­r de l’Archet où ma mère devait passer des examens. Au bout d’un moment, j’ai senti une douleur importante aux pieds mais je devais gérer ma mère. J’ai marché normalemen­t. Sans plus. » De retour à son domicile, elle remarque « des traces rouges : mes pieds sont dans un sacré état ». Je pensais seulement que j’avais trop marché et qu’en appliquant de la crème, la douleur allait s’estomper. Puis, je devais partir dans le Var chez des amis… » Mais dans la nuit, la douleur est vive. Trop vive. « Je ne me sentais pas bien. J’ai eu des poussées de fièvre. Je ne m’étais pas trop plainte au départ mais là, je ne pouvais plus poser mes pieds. Ils étaient tellement gonflés ! » Catherine consulte plusieurs médecins pour un diagnostic commun : elle est brûlée au second degré sur la partie antérieure de l’avant des deux pieds. « Pendant trois jours, je ne pouvais rien faire. C’était l’horreur. Et pendant longtemps, je n’ai pas pu conduire, ni me chausser. » Elle contacte le site Vente Privée qui lui demande de renvoyer à leur frais les chaussures. Sans trop se préoccuper des blessures. Ni de leur origine. Du coup, l’Antiboise a décidé de porter plainte contre X pour blessures involontai­res. « Je suis en colère parce que personne ne me donne de réponse. Et que l’on met en doute mes propos. Je n’ai pas renvoyé les chaussures, c’est ma seule preuve. Je compte les faire analyser. Je veux connaître le produit à l’origine de mes brûlures. » En France, plusieurs cas similaires ont été reconnus. Notamment à cause d’un fongicide appelé diméthylfu­marate.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France