L’art de la robe de mariée sous toutes ses coutures
Cette semaine, Var-matin vous amène à la rencontre de Toulonnais aux professions rares sous nos latitudes. Pour ce dernier rendez-vous, faites connaissance avec Alexandra Barbey, créatrice styliste
Non-conformiste. La première fois qu’on l’a décrite ainsi, Alexandra Barbey a «trouvé ça bizarre». Finalement, le qualificatif lui va comme un gant. Ou plutôt comme une robe de mariée qui aurait été faite sur mesure. Ça tombe bien, parce que créer des tenues pour rendre le plus beau jour de votre vie encore plus mémorable et unique, c’est ce que fait cette créatrice styliste depuis deux ans et demi. Elles ne sont pas nombreuses comme elle dans le Var. Peut-être trois ou quatre. Et comme Alexandra Barbey croit en ce que Toulon essaie de devenir, elle a décidé de poser ses valises en bord de rade plutôt que d’être noyée parmi les créatrices parisiennes ou lyonnaises. Débarquée à Toulon en 2005 après une vie de voyages et de commerciale pour des études de marchés touristiques, la jeune femme a mis un peu de temps à trouver cette nouvelle voie. «J’ai longtemps cherché ce que je pouvais faire tout en continuant à m’occuper de mes enfants.» C’est en faisant le bilan de ses savoir-faire qu’elle prend conscience que les travaux d’aiguille n’ont pas de secret pour elle. Elle a en effet grandi dans un couvent où, dit-elle, elle était «tout le temps collée à la couture ». Tricoter, broder, crocheter… Alexandra Barbey peut tout faire.
Seconde vie
Alors en 2012, lorsque l’une de ses amies lui demande de faire sa robe de mariée, la créatrice styliste relève le défi. «Elle ne m’a pas vraiment laissé le choix! » Et elle a bien fait. Le jour des noces, sans savoir que la tenue de la mariée est une création unique, les convives sont unanimes. Alexandra Barbey, elle aussi, est convaincue par l’expérience. La création, bien sûr, mais aussi tout le travail en amont avant de passer le tissu sous sa machine à coudre. Prise de contact, de mesures, patronage… Pour autant, elle ne se lance pas immédiatement. «Je n’étais pas diplômée.» Donc, en 2013, elle passe – et décroche – un CAP et un BEP. Pour se faire la main, elle travaille ensuite chez Bini la mariée, une boutique toulonnaise fermée depuis, où la patronne lui propose de donner une seconde vie à des robes de collections anciennes. C’est ce qu’elle fera pendant un an et demi, avant, cette fois, de sauter le pas.
« Pas de ligne de conduite »
Depuis, sous la bannière «Alexandra Barbey couture » (1), elle a créé une cinquantaine de robes de mariée, mais aussi de cocktail ou de soirée, uniques et sur mesures, dans des tissus nobles et de prestige, qu’elle seule sait dénicher (jusqu’à Paris). Pour des tarifs allant de 2500 à 3500 euros environ et surtout un nombre d’heures qu’elle ne compte pas. Ce qui la différencie de ses rares concurrentes varoises ? « Je n’ai pas de ligne de conduite!» Elle refuse d’ailleurs de regarder ce que font les autres par crainte d’être influencée, enfermée. Ses inspirations, elle les puise plutôt dans la hautecouture. Parce que son credo, c’est le prestige. C’est pourquoi elle reçoit ses clientes dans son appartement de la place de La Liberté uniquement sur rendez-vous. Afin, en plus de leur créer un modèle unique de robe, de leur offrir un accueil 100 % sur mesures.
1. Renseignements au 06.03.30.44.52. ou sur www.aleandrabarbey.com, ainsi que sur les réseaux sociaux.