Var-Matin (Grand Toulon)

Le rêve d’une deuxième finale

L’absence du n°1 mondial, Rafael Nadal, offre de réelles perspectiv­es aux Bleus

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Un seul être vous manque... Le forfait de Rafael Nadal a totalement relancé le suspense d’une demi-finale de Coupe Davis France-Espagne qui en paraissait quasiment dépourvue, permettant aux Bleus de rêver d’une deuxième finale de suite, à partir d’aujourd’hui à Villeneuve d’Ascq. Une bonne étoile suit décidément Yannick Noah. Depuis qu’il a pris les rênes de l’équipe de France de Coupe Davis en 2016, les N.1 adverses ont bien souvent eu la fâcheuse tendance à manquer à l’appel.

Désistemen­ts à la pelle en 

Lors de la campagne victorieus­e de 2017, la France a joué face au Japon sans Nishikori, face à la GrandeBret­agne sans Andy Murray et face à la Serbie sans Djokovic. Si cela ne rabaisse en rien la valeur d’une Coupe Davis - la Belgique a été battue en finale avec David Goffin -, cela facilite évidemment la tâche... L’histoire se répète donc. On ne donnait pas cher de la peau de Bleus bien pâles ces dernières semaines face à une équipe d’Espagne agrémentée d’un Nadal qui n’a perdu qu’un seul match de Coupe Davis dans sa carrière ! Ce retrait change tout comme l’a résumé Yannick Noah en début de semaine. Mais voilà. Même sans Nadal, l’Espagne reste un morceau compliqué.

Paire et Pouille en simples

Les N. 1 et 2 espagnols, Carreno Busta (21e) et Bautista Agut (26e), sont de sérieux clients. Des profils qui ont certaineme­nt conditionn­é le choix de Noah de sélectionn­er Benoit Paire aux côtés de Lucas Pouille aux dépens de Richard Gasquet. L’Avignonnai­s Benoît Paire possède le meilleur bilan face à Carreno Busta (3 victoires chacun), un élément crucial qui a certaineme­nt fait la différence aux yeux de Noah. « J’essaie de tout prendre en considérat­ion (pour le choix des joueurs, ndlr) (...), pour ce match je n’ai pas hésité longtemps », a-t-il expliqué. Le capitaine des Bleus confirme en tout cas son étiquette de spécialist­e des compositio­ns inattendue­s. Paire, qui ouvrira le bal aujourd’hui face à Carreno Busta, avait en effet été plutôt perçu comme un coup à jouer face à Nadal. Mais comme l’a expliqué Noah, « il joue bien, il est en forme », et cela compte. Richard Gasquet peut toutefois tout à fait repointer le bout de sa raquette à la fin du week-end comme l’a laissé entendre Noah. «On a pas mal d’options durant le week-end », a-t-il répété hier.

Bautista Agut mène - contre Pouille

Reste l’interrogat­ion Lucas Pouille. Il avait quitté l’US Open frustré, encore une fois, éliminé au 3e tour, parachevan­t un été à oublier. Le Nordiste se cherche depuis des mois, incapable de briser sa spirale négative qui lui a fait perdre près de 10 places en six mois. Malgré une alerte à l’épaule ressentie lors des entraîneme­nts, il a assuré qu’il sera à «100%» aujourd’hui. Mais sa tâche ne s’annonce pas simple : il va jouer contre Bautista Agut, face à un joueur qui ne lui réussit pas vraiment (3 victoires à 1 pour l’Espagnol). C’est une banalité en Coupe Davis mais la bascule du double devrait être évidemment décisive. Le néo-retraité Julien Benneteau (probableme­nt associé à Nicolas Mahut), qui avait été privé de finale la saison dernière, aura certaineme­nt à coeur de finir (enfin) sa carrière sur une victoire !

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