« De la bonne pression »
Nouvel entraîneur du TEF, Karim Deman-Marouani se confie avant l’ouverture du championnat
Très bon client chez le barbier, Karim DemanMarouani sait que son année se jouera peut-être chez... le tailleur. Autrement dit : aura-t-il les épaules pour revêtir le costume d’entraîneur numéro 1, après six saisons passées en tant qu’adjoint ? À 41 ans, le Toulonnais a relevé le challenge de prendre la suite de son mentor, Lluis Bernat Molina. D’autant que le TEF vise toujours un titre, après lequel il court depuis cinq ans. Conscient de la tâche qui l’attend, « coach Karim » a beau se resservir un énième café, il avoue ne pas ressentir trop de stress.
Dans quel état d’esprit vous trouvez-vous à la veille de la reprise ? Je pense que ça va monter demain (aujourd’hui, Ndlr). On en est aux derniers réglages, il faut peaufiner ce qu’on a travaillé depuis six semaines. Je ne dis pas qu’il n’y a pas de pression, mais elle est positive. Parce que c’est ma première saison en tant que coach principal. Je suis impatient.
Vous avez été adjoint pendant plusieurs années, presque le confident des joueurs. Qu’est ce qui change dans votre nouveau rôle ? Il y a une certaine frustration car j’étais le « papa » de l’équipe. Mais je me sens bien dans ce nouveau rôle car je peux apporter mes idées, ma façon d’animer et de voir les choses. Maintenant, quand je hausse la voix, c’est respecté, alors qu’avant, les gars ne savaient pas si c’était de la rigolade ou non... Ça se fait naturellement en fait. Le TEF figure parmi les favoris de la D. Quels sont vos objectifs ? J’ai un rêve. Celui, en tant que Toulonnais, de ramener un titre à Toulon. Mes deux prédécesseurs ont raté la dernière marche... Je suis conscient de mon inexpérience comme numéro , mais aussi du potentiel de mon équipe. Je crois en elle. Maintenant, entre les rêves et la réalité, il y a un championnat. On sera fixés assez vite sur notre niveau réel.
Quel sera votre style de jeu ? Forcément, ce sera un mix entre celui de Felice (Mastropierro) et de Lluis (Bernat Molina). J’espère qu’on aura une force offensive un poil meilleure que l’an dernier. La finition, c’est une force qu’a par exemple Garges, ce qui lui a permis de gagner le championnat (en ), il faut s’en inspirer. Je veux aussi qu’on soit plus solides en défense. Ici, on a la chance de pouvoir travailler jusqu’à sept fois par semaine ! L’an dernier, je trouve qu’on manquait de fraîcheur en match, alors on va peut-être bosser un peu moins la semaine.
Un mot sur le recrutement ? On a choisi les joueurs pour leur expérience (notamment Juanillo et Douglas, Ndlr) et pour compenser les départs de Jhow, Busquets et Rafa. Le problème, c’est qu’on a deux joueurs qui sont arrivés cette semaine à peine : Abdessamad El Hafid et Armando (lire cidessous). Lui, il a remonté le niveau et l’intensité à l’entraînement, alors que les cadres étaient fatigués. Il y a eu un regain d’énergie, on a de suite vu la différence.
Vos matches amicaux, face à des équipes de division inférieure, vous ont-ils servis ? Lors du tournoi de Rocbaron, on a battu Mandelieu (DH, -) et on a de suite vu qu’on avait des faiblesses défensives. Ilyaeuune prise de conscience etona rectifié ça le lendemain contre Plaisance (D, -). Les automatismes commencent à prendre. J’ai la chance d’avoir une équipe d’expérience, qui comprend en un mot la tactique à adopter. Mais samedi, contre Roubaix, ce sera d’un tout autre niveau.
Quel visage voulez-vous voir le TEF afficher ? On a à coeur de partager notre état d’esprit avec les supporters, avec ceux qui croient en nous. C’est-àdire notre envie, notre enthousiasme, et il y en a beaucoup. Il y a des joueurs qui ont des choses à prouver. Chacun a son truc à apporter. On a eu pas mal de réunions et beaucoup de choses très positives s’en dégagent. On est déjà prêts pour la saison.
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