Stups, violences : trois jeunes gens de ans sur le gril de la justice
Un an de prison pour un kilo de stup
Deux Toulonnais âgés de 20 ans ont comparu hier devant le tribunal correctionnel de Toulon pour infraction à la législation sur les stupéfiants. Les deux jeunes hommes ont été interpellés dans la nuit de mercredi à jeudi alors qu’ils quittaient la cité La Florane, à l’ouest de Toulon, à bord d’un véhicule. Le conducteur n’a pas respecté le Code la route (clignotant non actionné et stop non respecté) sous les yeux d’une patrouille de police. Quand les fonctionnaires ont actionné le deux-tons de leur véhicule, le conducteur de la Fiat Punto ne s’est pas arrêté. Dans cette fuite en avant, le passager s’est débarrassé de deux paquets : quelque 974 g de résine de cannabis. L’automobiliste a fini par immobiliser sa voiture – en fait celle de sa mère – sous la menace des armes des policiers qui s’étaient portés à hauteur du véhicule de fuite. Le conducteur, étudiant en BTS à la recherche d’un contrat d’alternance au casier judiciaire vierge, a été condamné à 8 mois de prison avec sursis. Son passager, qui a reconnu hier être le détenteur de la drogue a écopé d’un an de prison ferme. Le tribunal a décerné un mandat de dépôt à la barre.
Des assistantes sociales agressées
Dans un autre dossier, un Italo-Guinéen, âgé de 20 ans, a été condamné hier par le même tribunal pour s’en être violemment pris à deux assistantes sociales de l’association Logivar qui vient en aide aux personnes en difficulté à Toulon. « Quelle ingratitude ! », a dénoncé le ministère public. Le prévenu avait insulté, menacé les victimes avant d’en venir aux gifles ce mardi dans le quartier Montéty où l’association dispose d’un local. Le jeune homme était persuadé que les deux femmes étaient à l’origine du placement, par les services sociaux, de son fils, né en mai dernier – une décision qui relève d’un juge des affaires familiales. L’homme a reconnu l’essentiel des faits et son avocat a réclamé «la plus grande mansuétude », dénonçant la « situation humainement scandaleuse » de son client : « Il n’a rien et on veut le priver du lien avec son enfant.» Le tribunal a prononcé une peine de six mois de prison avec sursis, assortie d’une mise à l’épreuve de deux ans comprenant l’interdiction d’entrer en contact avec l’association et l’obligation d’indemniser les victimes (leurs préjudices seront évalués au cours d’une audience ultérieure). « Il faut que vous appreniez à gérer vos frustrations et vos colères », a sermonné la présidente du tribunal.