Les profs du collège George-Sand en grève
Hier, les enseignants titulaires de l’établissement n’ont pas assuré les cours pour réclamer des moyens et l’ouverture d’une classe supplémentaire afin d’alléger les effectifs en troisième
Déterminés: les dixsept enseignants, titulaires du collège George-Sand au Pont-du-Las, le sont. Hier matin, ils ont cessé le travail pour dénoncer le malaise qui gagne les rangs de l’établissement toulonnais. L’équation est simple pour l’équipe pédagogique.
élèves par classe
L’arrivée d’une vingtaine de nouveaux élèves, en cette rentrée, justifie, selon les enseignants, l’ouverture d’une division supplémentaire afin d’alléger les effectifs « dans les classes surchargées surtout en 3e ».« Or nous avons une classe en moins», déplore Nicolas Taieb, représentant du syndicat Force Ouvrière. « Ils auraient dû ouvrir une classe, ils en ont fermé une ! », s’agace Charlotte Saragosa, représentante du Snes, aux côtés de personnels de Sud, CFDT et Snalc. Résultat: le seuil de 29 élèves par classe dans une classe de 3e «bien loin du seuil national de 24 élèves par classe » ne « permet pas de travailler dans de bonnes conditions d’apprentissage ».« Cela nous empêche de prendre en compte les différences de chaque élève et les faiblesses. On ne peut plus prendre soin des élèves », déplore cet enseignant. « L’enseignement de la technologie et des sciences expérimentales au collège avec une classe à 29 élèves n’est plus réalisable dans la manipulation et les expérimentations », déplore ce prof de technologie, travaillant à « l’étroit dans les espaces pédagogiques». Résultat : « Cela se répercute sur tous les niveaux. » La demande de classer l’établissement en Réseau d’éducation prioritaire (REP) est devenue, de fait, une priorité face à un public en difficulté. « Les collèges PierrePuget et Peiresc de notre bassin sont en Rep alors que nous, nous n’en faisons pas partie. Or, il nous arrive d’accueillir certains de leurs élèves », explique Nicolas Taieb. Reçue par la direction académique, la délégation d’enseignants, accompagnée de Rolando Galli, secrétaire départemental de la fédération FO de l’enseignement, a exprimé, de nouveau, sa volonté « de récupérer des moyens ».