L’avenir se joue maintenant
Dans le plan présenté au congrès de Perpignan, le président de la Fédération Bernard Laporte a souhaité renforcer la sécurité de la pratique du rugby autour de quatre axes : bien pratiqué (carton bleu, aménagement des règles chez les enfants, alternatives du rugby à XV), bien préparé (déploiement de 150 conseillers techniques, création de supports vidéos, pédagogiques), bien informé (journées à thème, multiples supports d’information) et bien suivi (outils de suivi et prévention de l’accidentologie par partenariat avec la recherche médicale, pérennisation de l’observatoire médical du rugby, réseau de médecins référents, amélioration de la formation des éducateurs à la prise en charge immédiate des joueurs blessés). Un chantier capital pour la discipline. Mais changements qui questionnent les responsables des écoles de rugby. Notamment sur l’aménagement des contacts avec l’application du « touché 2 secondes » pour les catégories U8, U10, U12 et ce afin d’encourager à la prise d’informations, de décisions, au travail d’appui.
Place au contre
« Si les éducateurs n’avaient pas voulu copier le Top 14 par les attitudes de joueurs-tampons comme le fait si bien à haut niveau Bastareaud, on n’en serait pas là, avoue Didier Bonnabel, responsable de l’école de rugby de l’US Seynoise . Sans parler de ceux qui jouent la gagne à tout prix chez les minots. Il faut se préoccuper du travail de base, que l’enfant ait une bonne gestuelle. » Autre évolution, les matchs se joueront à cinq contre cinq. « On part dans l’inconnu mais on va s’adapter, concède Sébastien Geffroid, responsable de l’école du Carf. Le problème est qu’il faudra faire jouer 46 enfants à cinq contre cinq le jour de la rencontre car nous faisons jouer tout le monde. Question jeu ça va être positif mais j’attends de voir. C’est un pari sur plusieurs dizaines d’années. Il va falloir expliquer aux enfants pourquoi ils ne font pas pareil qu’en Top 14. Mais il ne faut pas diaboliser la chose. »