Prostitution de luxe : la loi des réseaux... du Net à Saint-Tropez
Comme les DJ dans le monde du clubbing, les donzelles qui officient dans l’escort de luxe sont « en tournée » et annoncent clairement leurs dates sur les sites spécialisés... Ainsi Julia, belle blonde russe annonce se « produire » sur Saint-Tropez entre le 28 août et le 23 octobre 2018, avec «visite à l’hôtel ou à la
maison », sur réservation. « Courtisane d’élite », Marlène précise pour sa part qu’elle sera à Sainte-Maxime ce mois-ci avant une étape à Antibes. Claire confie se déplacer « essentiellement le soir, dans le secteur de Marseille, Toulon, Saint-Tropez, Le Castellet... Jusqu’à Cannes », tout en joignant ses « horaires de travail ». Cette autre brunette basée à Bandol exige pour sa part le vouvoiement, des clients de 40 ans minimum et fixe clairement ses tarifs à 120 € les 30 minutes et 210 € l’heure, là où d’autres sont à facilement à 450 € l’heure sans compter les frais de taxi et la nuit à 2 000 €. Thalia la Brésilienne précise user de ses charmes uniquement dans des hôtels «minimum quatre étoiles», accepte les paiements par Paypal, mais cadre minutieusement ce qui est autorisé ou pas - accessoires, positions, finitions .... - et les suppléments éventuels en fonction des « services » demandés...
Notées par les clients
Sur ces sites pensés avec un maximum de «clarté», toutes - de la blonde diaphane à la brune piquante - font l’objet d’une fiche détaillée avec poids, taille, mensurations, origine et - époque oblige l’étendue de leur épilation, si elles fument, boivent de l’alcool et pratiquent les langues... étrangères. Sur le modèle d’une audition musicale, des notes sont attribuées par les «consommateurs» avec commentaires à la clé... Ce qui permet d’en savoir plus sur les spécialités de chacune, leur côté « mécanique » ou au contraire « entreprenant », l’authenticité de leur plastique, les clichés trop photoshopés, etc... Russie et Europe de l’est constituent une bonne part de ce sexy contingent qui ne recule devant rien pour se mettre en scène, dévêtu, dans des poses suggestives, façon magazine érotique avec parfois même un court extrait vidéo. Le numéro de portable est apparent sans inscription préalable de l’internaute, ce qui permet un contact direct.
Indépendantes avant tout
L’été, ces belles de nuit se fondent dans le paysage de la Côte d’Azur. Boîtes, bar d’ambiance, restaurants branchés... À Saint-Tropez, personne ne les revendique, mais tout le monde les voit. Difficilement recensables, elles manient en expertes les codes du Net. Si toutes sont prises dans la toile des réseaux, là encore, aucune ne se laisserait «emprisonner» dans une maison close. La majorité revendiquant vivement son statut d’« indépendante ».