Clubs en Catalogne : « Moins cher qu’un dîner et des fleurs »...

La Catalogne espagnole se distingue avec ses « clubs de prostitution » légalisés depuis . Un enchevêtrement de bâtiments aux néons criards situés le long de l’A, à quelques kilomètres du Perthus où les Français ont l’habitude de faire le plein de produits bon marché. À La Jonquera, passé l’achat de tablettes de chocolat grand format ou d’alcool à prix bradés, les « courses » ont la saveur glauque du marchandage humain. Une dizaine de « prostibulos » fait se déplacer chaque week-end des centaines de jeunes Français venus « consommer » des prostituées comme on va au McDo. Des bus de nuit sont même spécialement affrétés sans aucune arrière-pensée pour ce que ce trafic dissimule.

Pollution de la société

«

Dans ces supermarchés du sexe, tournent les mêmes personnes qui sont exploitées à travers l’Europe... Dominicaines, Roumaines, etc. Et les propriétaires sont aussi tous des étrangers, tandis que les clients sont fondamentalement des Français. Proximité de la frontière oblige. On a des jeunes Français de  ans qui a priori n’ont pas besoin de ça pour coucher mais vous sortent comme argument “ça me revient moins cher qu’un dîner et des fleurs”...»,

indique, atterré, Me Yves Charpenel.

Dérives d’un système

À la tête de la Fondation Scelles, il alerte comme de nombreuses autres associations sur les dérives d’un système qui infuse dans les comportements

sexuels des plus jeunes... « La tâche est d’ampleur dans les mentalités car il y a une banalisation d’un “produit fun”... Sauf que La Jonquera est tout sauf anodin. Il y a une énorme délinquance autour et une prostitution sauvage...» « Ce qui pose finalement aux autorités locales la

question de la pollution de la société par ce genre de phénomène qui prend une ampleur désespérante...»