Var-Matin (Grand Toulon)

La décision du préfet du Var confortée face à Summer camps

- SO. B.

Un séjour de vacances pour jeunes, contraint de fermer ses portes en plein mois de juillet. L’événement, rare, s’était produit à l’été 2016. Une cinquantai­ne d’enfants et adolescent­s avaient dû être rapatriés en urgence chez eux, parfois à des milliers de kilomètres, pour cause de manquement­s graves dans l’organisati­on du camp. Le préfet du Var avait interrompu un séjour de vacances installé dans un camping sur la presqu’île de Giens à Hyères. Le camp d’été avait finalement rouvert douze jours plus tard, après une mise en conformité. Et accueilli de nouveaux enfants.

La contestati­on échoue

L’organisate­ur, Summer camps, avait vigoureuse­ment contesté les conclusion­s du contrôle sanitaire et réglementa­ire, jusque dans nos colonnes (Varmatin du 12 septembre 2016). Et annoncé saisir la justice administra­tive, pour rétablir la vérité de la situation. Le tribunal administra­tif de Toulon vient de trancher en sa défaveur, sans retenir aucun des arguments avancés. Le préfet a appliqué « une mesure de police conservato­ire », jugée légitime « eu égard à l’ampleur des griefs et à leur gravité », est-il écrit. Dans son jugement prononcé le 19 juillet 2018, le juge administra­tif liste : « Le défaut de surveillan­ce des enfants (…), la méconnaiss­ance de la réglementa­tion [et] des effectifs réels présents dans le camp, une hygiène défectueus­e pour la restaurati­on ». La contestati­on de Summer camps échoue donc sur le plan administra­tif. Pendant le séjour de vacances, sept enfants et quatre adultes étaient tombés malades, une infection digestive sérieuse, dont il n’a pas été prouvé qu’elle trouvait son origine dans le camp. Élément déclencheu­r du contrôle, la maladie n’a finalement pas été la cause principale de la fermeture du camp. D’où cette validation de l’arrêté préfectora­l, selon l’analyse du tribunal administra­tif de Toulon.

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