PHI Endurance, que d’émotion !
Les larmes coulent. Partout. Un peu à cause de la fatigue, beaucoup à cause de l’immense bonheur de boucler ce double tour d’horloge au Castellet pour la première fois en quatre ans. Et en e position, s’il vous plaît ! Accrochée au grillage, toute l’équipe de PHI Endurance, cette bande de potes du Moto club du Beausset, ovationne Marc Bérot, dernier relayeur de cette course folle. L’émotion prend trop de place. Plus possible de la contenir. Juste de la partager, dans les bras les uns des autres.
« Promesse débile » Il faut dire que l’histoire est belle. Née en d’une « promesse débile », selon les mots du team manager Pierrick Carola Billiet, et du rêve, aussi, de leur grand copain «Phiphi», tragiquement décédé au retour d’une course, de participer au Bol d’Or, elle est mise sur pied en , pour le retour de la mythique course d’endurance sur le circuit Paul-Ricard. Le « team familial » n’a pas raté une édition depuis. Avec toutes les difficultés que cela implique pour des amateurs, chez qui «la conception et le développement de la moto sont faits maison au maximum». Tous les sacrifices que cela exige. Et toutes les frustrations et les désillusions engendrées par trois abandons successifs sur ennui mécanique. Alors oui, l’émotion énorme, « ancrée depuis des années », peut bien déborder. Chez les pilotes Bernard Chevalier, fils de l’ancien directeur du circuit, Didier Vincent, Marc Bérot, et Johnny Renaud. Chez les mécaniciens, bénévoles, les proches, et tout le staff. « C’est la récompense de ans de travail et d’obstination», lâche Bernard Chevalier, les yeux rougis. «On a eu cette chance d’être aidé par beaucoup de monde, y compris nos ‘‘concurrents’’, qui sont heureux pour nous», ajoute Pierrick Carola Billiet. Les gousses d’ail suspendues au-dessus de la bécane n’y sont sans doute pas pour grandchose. La progression des pilotes, la persévérance, l’amitié, et le souvenir de Phiphi, en revanche...