Une société au service des autoentrepreneurs BtoB
Mon-autoentreprise.fr, créée par deux Toulonnais, se veut « la » société d’aide et de conseils au service des autoentrepreneurs pour leur faciliter la tâche et optimiser leur activité
Thomas Vermeule et Lucas Navelier ont immatriculé leur société Mon-autoentreprise.fr en juin dernier mais les deux Toulonnais ont mûri leur projet depuis plus longtemps. Amis de longue date (ils se connaissent depuis le lycée et ont fait leurs études ensemble à la faculté de droit de Toulon), les deux jeunes hommes âgés de 27 ans ont décidé d’associer leurs compétences et de les mettre au service des autoentrepreneurs. Pour avoir travaillé à la chambre des métiers au centre de formalité des entreprises, Thomas a constaté, d’expérience, les difficultés des autoentrepreneurs à effectuer toutes leurs démarches.
Pour simplifier toutes les démarches
« C’est un marché qui a de l’avenir et un statut en pleine évolution. Depuis le premier janvier 2018, les plafonds ont été augmentés, des réformes sont en cours pour simplifier les statuts mais, avec les réglementations successives, ça reste complexe. Le monde de l’entrepreneuriat s’ouvre à des personnes qui n’ont pas forcément les compétences juridiques et administratives. Aujourd’hui il existe environ 1 400 chambres consulaires avec des façons de travailler différentes et des tarifs différents. Notre but est de proposer un référent unique, un seul interlocuteur chargé d’accompagner l’autoentrepreneur de A à Z dans toutes ces démarches. » Les deux hommes promettent ainsi de répondre à toutes les questions que peuvent se poser les autoentrepreneurs. «Aujourd’hui ils s’adressent aux chambres des métiers, à des experts comptables, des juristes, à la sécurité sociale des indépendants…, explique Thomas. Notre volonté est de rassembler toutes les informations officielles de l’administration publique et de créer un outil qui va automatiser toutes ces données pour le mettre à leur disposition. » Ce logiciel, en cours de réalisation et dont s’occupe le troisième associé Yohann Rousseau (développeur à Toulouse), fonctionnera de la manière suivante : « Il suffira de synchroniser son compte bancaire pour voir intégrer ses relevés bancaires dans le logiciel et connaître ses mouvements positifs et négatifs, ce qui permettra à l’autoentrepreneur d’avoir une meilleure vision de son chiffre d’affaires notamment. Car une mircroentreprise reste une entreprise. Cela implique d’avoir un minimum de notions de gestion. » À l’heure actuelle, la France compterait plus d’1,1 million autoentrepreneurs, soit environ 50 % des entreprises existantes. Or, face à la complexité des formalités administratives et de gestion, beaucoup d’entre eux sont découragés. Certains sont aussi victimes des miroirs aux alouettes que l’on veut bien leur vendre.
Moins de temps perdu et plus de sécurité
«Beaucoup d’entreprises en France profitent de la crédulité de ces autoentrepreneurs, les formalités sont mal faites, ils les abonnent à des logiciels sans qu’ils le sachent ou ces entreprises ne sont même pas installées en France. On veut aussi changer cette image et proposer nos services à des tarifs abordables. Une autoentreprise réalise en moyenne 13 000 euros de chiffre d’affaires. Nous avons calculé que notre logiciel leur en coûterait 2 à 3 %, tout en les aidant à se développer et en réduisant leur charge de travail sur la partie administrative et comptable qu’ils pourraient plutôt consacrer à leur activité. » L’objectif est aussi pour l’autoentrepreneur de limiter ses risques d’erreurs. «Une mention manquante sur une facture est sanctionnée 50 euros, ça peut aller très vite, explique Lucas. Notre volonté est aussi de sécuriser et de rassurer. » Les deux entrepreneurs proposent ainsi trois formules de 19 à 49 euros par mois comprenant les services d’accompagnement pour les formalités administratives, d’aide à la création, modification ou radiation, et, pour la gestion, la mise à disposition du logiciel pour l’automatisation du chiffre d’affaires, le livre de recettes, la déclaration de la TVA... Sans oublier les conseils donnés sous 24 à 48 heures maximum. «Et si nous ne sommes pas en mesure de répondre, on réoriente. L’autoentrepreneur peut aussi nous déléguer sa gestion auprès de ces organismes.»