Le lycée Bonaparte revu en profondeur
Le lycée du centre-ville entre, dès cette année, dans la première phase d’une lourde réhabilitation estimée à 21 millions d’euros. La Région a d’ores et déjà prévu d’injecter 2 M€
Le lycée général et technologique Bonaparte a un atout indéniable : être implanté en plein coeur du centre-ville, à deux pas du futur quartier de la connaissance et de la créativité de Chalucet, et face au palais de justice. Seul bémol : ce lycée toulonnais, qui accueille cette année 1 740 élèves, soit une centaine de plus par rapport aux prévisions d’effectifs, a plus que besoin d’une réhabilitation. « Il a un capital pédagogique, organisationnel, humain, mais il manque à cet établissement le capital matériel. Ici, il fait défaut», insiste Marc Duran, le proviseur du lycée Bonaparte. Si la dernière réhabilitation remonte à 1992 et même si « l’établissement non vétuste a subi au fil des années des travaux de réfection», il devient « urgent », selon le proviseur, d’engager en profondeur une réhabilitation. Dès sa prise de fonction, l’an dernier, le chef d’établissement en a fait un dossier prioritaire par rapport à l’accueil des élèves.
million d’euros pour l’accessibilité
« Pour avoir dirigé les lycées du Muy et de Brignoles, je sais que la Région a à coeur de faire en sorte que les lycéens et les étudiants soient accueillis dans de bonnes conditions d’apprentissage à Bonaparte. Or, quand je comparais ce que j’avais vécu au Muy et à Brignoles, je me disais que quelque chose n’allait pas à Bonaparte», précise Marc Duran. Absence de lieu de vie pour les lycéens telle une cafétéria, une salle polyvalente fantôme pour accueillir 150 à 200 personnes, des façades aux peintures défraîchies, un plateau sportif qui n’est plus aux normes, et sert de parking... La liste est longue. L’an dernier, la Région a acté le principe d’injecter 2 millions d’euros de travaux d’investissements dont 1 million d’euros prévu dès l’an dernier, et consacré à la mise aux normes pour les personnes à mobilité réduite. La rentrée 2 018 signe, ainsi, le lancement de la première tranche de travaux dits « urgents »( lire par ailleurs). Dix-sept points ont été listés dans le diagnostic, élaboré par le proviseur, en concertation avec la direction des lycées, et l’aide des élus de la Région, le viceprésident, Yannick Chenevard, Philippe Vitel et Josy Chambon, siégeant au conseil d’administration. « Devant un certain nombre d’éléments exposés, il y a un an et demi, nous avons considéré qu’il fallait mettre de la méthode pour permettre au lycée de rentrer de plain-pied dans la modernité », explique l’adjoint au maire, Yannick Chenevard, vice-président de la Région, délégué à l’emploi, la formation et l’apprentissage. Estimée à 21 millions d’euros de travaux, la réhabilitation s’inscrit dans le cadre d’un plan pluriannuel. « L’argent public étant rare, la Région avec la direction des lycées, a choisi d’étaler sur plusieurs années un certain nombre de travaux dans le cadre d’une autorisation de programme pluriannuel d’investissement », explique Yannick Chenevard. D’ici à fin 2021, les douze points déjà listés, dans le cadre de la réflexion engagée depuis la rentrée 2017, devraient être revus et corrigés. La direction des lycées de la Région, en concertation avec l’établissement, va planifier les travaux à réaliser au fil des ans. Une bonne nouvelle pour la communauté éducative qui adapte, déjà, son offre de formation en vue de l’implantation à la rentrée 2019 de Kedge Business School dans le futur campus urbain de Chalucet. Priorité cette année Des travaux prioritaires vont être réalisés durant cette année scolaire. - Mise en sécurité des accès de l’établissement (entrée entièrement refaite, remplacement du vieux tourniquet qui permettra de pénétrer à l’intérieur de l’établissement avec un badge d’accès pour les étudiants, renforcement du dispositif de la vidéosurveillance, sécurisation de tous les accès à l’établissement (barrière, sas d’entrée...) et loge d’accueil agrandie. - Création d’une salle de réunion pouvant accueillir personnes au rez-de-chaussée du vieux bâtiment D qui accueille notamment les BTS et le dispositif « Le lycée des possibles ». - Rénovation des vestiaires des agents régionaux. - Réhabilitation de toutes les toilettes. - Mise aux normes pour les personnes à mobilité réduite.