Var-Matin (Grand Toulon)

Sidibé, nouveau départ

- Textes : Mathieur FAURE Photos : AFP

Djibril Sidibé aurait pu débuter ce Monaco - Atlético Madrid sous le maillot espagnol. Le latéral droit a longtemps été dans les petits papiers des Colchonero­s qui ont finalement recruté le Colombien Santiago Arias en provenance du PSV Eindhoven. Comme tout le monde, les décideurs madrilènes ont changé d’avis sur Djibril Sidibé depuis sa grave blessure au genou survenue au Parc des Princes en avril dernier (touché au ménisque). « Je vous rassure, tout va bien. Je ne suis inquiet ni sur mon état de santé, ni sur mon niveau. Je sais que les gens m’attendent. Moi, le premier, j’ai hâte de retrouver la compétitio­n. Après le Mondial, émotionnel­lement très fort, il fallait se remettre dedans. J’avais l’objectif d’y participer et de jouer. Malgré des mésaventur­es de santé, j’ai réussi mon pari. Je suis un compétiteu­r. Depuis, il s’est passé plein de choses, dont le mercato » a d’ailleurs expliqué le joueur face à la presse la semaine dernière. Car oui, avant sa blessure, Sidibé était titulaire en équipe de France et assuré, ou presque, de quitter l’AS Monaco cet été. Cinq mois plus tard, le voilà doublure de Benjamin Pavard chez les Bleus et toujours à Monaco, où sa cote sur le marché des transferts a baissé malgré un titre de champion du monde. Son genou, toujours, interroge encore. Et tant qu’il n’aura pas enchaîné les matches, le doute ne sera pas levé. Lui aurait aimé partir, voir autre chose, sans doute goûter à une aventure à l’étranger. « Je suis sous contrat et ma plus grande joie est de jouer. Mais je voulais franchir un palier, voir un autre championna­t. J’avais des plans, l’ambition d’aller voir ailleurs. J’accepte le destin et suis prêt à m’investir à fond. Même si c’est différent, on va s’adapter », avoue-t-il en toute franchise.

Deux titularisa­tions depuis le  avril

Une assurance qui n’est pas forcément du goût des décideurs monégasque­s à en croire la sortie de Vadim Vasilyev dans les colonnes de L’Equipe en fin de semaine dernière : « Djibril Sidibé a dit qu’il était ouvert à un départ en janvier. Je suis ouvert. Mais qu’il revienne déjà à son niveau et on pourra parler. Ça ne sert à rien de discuter. Sa blessure (au genou droit) nous a fait du mal, à lui et au club. » Après tout, Sidibé n’a débuté que deux matches avec son club depuis le  avril, dont le dernier contre Toulouse, samedi dernier, et il est difficile, actuelleme­nt, d’évaluer sa valeur marchande et sportive alors qu’il est sous contrat jusqu’en  à un poste sinistré en Europe. Quelque part, Djibril Sidibé doit refaire ses preuves et montrer aux dubitatifs qu’il a retrouvé son meilleur niveau. A Monaco, on ne sait pas encore de quoi l’avenir sera fait, du coup le club compte actuelleme­nt cinq latéraux droits sous contrat : Sidibé, Henrichs, Touré, Pierre-Gabriel et Gaspar. Sans oublier Raggi le couteau suisse. Mais Sidibé a pour lui plusieurs atouts : il est polyvalent et peut jouer à gauche mais aussi en tant que milieu droit ; il possède l’expérience nécessaire malgré son jeune âge (plus de  matches en pros à  ans) ; surtout, le garçon a une hygiène de vie quasi parfaite. De quoi lui permettre de (re)devenir un latéral droit d’envergure internatio­nale, ce qu’il était avant cette maudite soirée d’avril. Ce soir-là au Parc des Princes, au-delà d’une correction monumental­e en prime time (-), Djibril Sidibé avait perdu bien plus qu’un simple match. Mais le football va très vite. Dans un sens comme dans l’autre.

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