Cinq chantiers d’envergure d’ici à
Chalucet, Okko, boulevard de Strasbourg… à Toulon, les chantiers vont bon train. Et ça va continuer, puisque d’autres doivent bientôt débuter afin de poursuivre la transformation de la capitale du Var
En fin de semaine dernière, le Club de l’immobilier du Var organisait sa deuxième journée de présentation des projets et futurs chantiers voués à poursuivre la dynamisation toulonnaise. Au cours d’une longue balade, du bord de mer au pied du Faron, quelque cent cinquante professionnels de l’immobilier, de la construction et de l’aménagement ont découvert les sites qui structureront la ville, pour la plupart dès 2020. C’est aujourd’hui à votre tour de déambuler dans les rues de Toulon pour vous mettre à la page.
L’Îlot Montéty
C’est un projet de longue haleine dont la phase 1 est terminée : les derniers occupants ont en effet été expropriés, après que la ville a acquis cet ensemble, juste au-dessus de la gare. Ainsi, les travaux de démolition devraient débuter en début d’année prochaine. L’appel à projet sera ensuite lancé par Var aménagement développement dans l’objectif de désigner un opérateur fin 2019 et de débuter les travaux début 2020, pour une livraison à la fin de cette même année. Concrètement, on pourrait trouver sur ce site de quelque 20 000 m² du tertiaire, mais aussi un hôtel de moyenne gamme, afin qu’il soit accessible aux voyageurs, la gare n’étant qu’à quelques pas. À noter que la chapelle de Montéty étant classée, elle sera conservée.
Le pôle numérique
En poursuivant sur le boulevard Commandant-Nicolas, entre le Zénith Oméga et le Cirfa, c’est un nouveau projet voué au numérique qui verra le jour. La Ville poursuit ainsi son « virage numérique », entamé voilà plusieurs années, avec un investissement particulier dans l’enseignement et la création de Toulon Var technologie. La société Alcatraz vient en effet d’acquérir ce bâtiment, jusqu’ici propriété de Toulon - Provence Méditerranée, pour y installer, à terme, des entreprises du numérique. « C’est un endroit stratégique, souligne Xavier Lafaure gérant d’Alcatraz : proche de la gare, de
Chalucet (lire par ailleurs)… » Le bâtiment de 1 500 m², dont le début des travaux est espéré pour début 2019, devrait accueillir un
data center (en rez-de-chaussée), puis des espaces totalement modulables en fonction des entreprises qui s’y installeront. Les candidatures de ces entreprises seront validées par « un comité qui jugera de la qualité et de l’originalité de leurs projets». Enfin, un toit-terrasse sera créé pour faire office d’espace d’accueil qui «en mette
plein les yeux ». À en croire Xavier Lafaure, qui table sur un chantier d’un an, cette nouvelle maison du numérique devrait être opérationnelle en 2020.
L’îlot Besagne
L’îlot Besagne, c’est une série de quatre immeubles, propriété de TPM, sur une surface totale de 1 200 m², qui longent la rue du même nom. Ceux-ci doivent être réhabilités et restructurés afin d’y créer quarante-trois logements étudiants. Ils pourraient être destinés aux jeunes qui fréquentent l’Isen (Institut supérieur de l’électronique et du numérique), afin qu’ils participent à la reconquête du centre-ville. Là encore, la livraison est espérée pour la rentrée 2020.
La gare maritime
Ou plutôt ce qui va venir la compléter. Rénovée récemment, celleci verra bientôt pousser, juste à côté, un parking aérien, destiné à remplacer celui, en plein air, dit des pêcheurs. La structure prendra place au niveau du terminal croisière, en « sursol ». Autrement dit, l’accès aux ferries continuera de se faire au même endroit, mais, au-dessus, une structure permettra à 350 véhicules (contre 220 aujourd’hui) de stationner. Plus haut encore, une esplanade sera ouverte sur la rade, accessible à
tous. La Chambre de commerce et d’industrie, concessionnaire du site, table sur une ouverture de ce parking pour la fin 2019. Quant au parking existant, il devrait être converti par la ville en square.
L’ancien arsenal du Mourillon
Après Chalucet, c’est l’autre projet d’envergure de la ville de Toulon et de la Métropole TPM. Il s’agit de restructurer une zone allant du stade Mayol à la plage de Pipady, en passant par les 35000 m² précédemment occupés par la DGA. Il y sera question d’un quai de croisière, mais aussi d’un ensemble voué à faire l’interface entre la ville et la mer. Le cahier des charges pour l’aménagement du site est actuellement en cours de rédaction et devrait être bouclé d’ici à la fin de l’année. Un concours sera ensuite lancé, dont le lauréat devrait être connu fin 2019, début 2020. L’ensemble des partenaires espèrent une livraison à l’horizon 2022.