Petits pornos entre amis
L’histoire
Paris, . Patrons d’un peep show, Le Mirodrome, criblés de dettes, Franck (Guillaume Canet) et Serge (Gilles Lellouche) ont l’idée de produire des petits films pornographiques avec leurs danseuses pour relancer leur établissement. Le succès est au rendez-vous et ne tarde pas à attirer l’attention de leurs concurrents…
Notre avis
Culotté et drôle, le nouveau film de Cédric Anger (La prochaine fois je viserai le coeur) est une parodie jouissive que l’on pourrait qualifier d’anti #MeToo ! En montrant, autour de l’excellent binôme Lellouche - Canet, des belles stripteaseuses toujours partantes pour coucher ou tourner une scène oléolé, cette incursion dans le milieu du porno va, en effet, à l’inverse des tendances actuelles. Mais on en redemande ! L’autodérision et l’anticonformisme sont comme une bouffée d’air frais et donnent un coup de pied à la bien-pensance. L’envie est seulement de prendre son pied, de faire la fête, dans l’insouciance des années . Ici, les compères teignent leurs cheveux en blond ou exhibent leur garde-robe fleurie avant de fumer de l’herbe piquée dans leur commissariat, quitte à foirer une filature. Assez lente à se mettre en place, la mécanique fonctionne à plein régime lorsque l’enquête passe au second plan pour laisser la place à la déconne. Certains seconds rôles savoureux – un Michel Fau hilarant en producteur « perché » – dynamisent cette oeuvre pop, qui évite la vulgarité. Vu le sujet, ce n’était pas gagné.