«Nous réduisons notre empreinte»
La Corsica Ferries a fait du port de Toulon son «hub», en étoffant son offre, densifiant ainsi son activité. Et si le P.-d. g., Pierre Mattei, assure que ses bateaux sont bien moins impactant d’un point de vue environnemental que les paquebots, il précise tout de même que sa compagnie est aussi à la recherche de solutions moins polluantes.
Auriez-vous la possibilité de vous brancher à quai, si le port de Toulon vous le permettait?
Nous le faisons déjà à Savone, en Italie, car c’est un port que nous gérons. Mais il faut que le système qui permet l’électrification soit lui-même propre, sinon on ne fait qu’éloigner le problème. À Ajaccio, par exemple, l’électricité est produite par centrale à fuel. Une chose est sûre: quand le port de Toulon sera prêt à brancher les ferries, nous nous équiperons en conséquence. Mais il faut bien savoir que, quoi qu’il en soit, le branchement à quai n’est pas pensable pour les escales courtes.
Que pensez-vous de la solution mobile présentée par La Méridionale aujourd’hui (lire cidessous)?
C’est intéressant et on est content que ce soit testé. Ce serait peut-être envisageable à Toulon. On est encore à la recherche de solutions… On nous a par exemple proposé l’hydrogène, mais les délais sont trop longs. Aujourd’hui, on continue d’être dépendant de solutions techniques qui ont un impact environnemental.
Sur vos navires, avez-vous déjà mis des solutions en place ?
Oui. Nous réduisons d’abord notre empreinte grâce à des procédures à bord, pour que les navires gênent le moins possible lors des escales courtes. Pour les escales de plus deux heures, nous utilisons déjà du carburant à 0,1 % de soufre.