Var-Matin (Grand Toulon)

Ce que l’on peut retenir de la première semaine de procès

- CH.P. ET B.G.

L’ambiance générale

Ces premiers jours ont confirmé ce que l’on pressentai­t à l’écoute de l’acte d’accusation. L’acquitteme­nt de Wojciech Janowski, le gendre d’Hélène Pastor, soupçonné d’avoir commandité le crime, sera très compliqué à obtenir pour ses avocats, si talentueux soient-ils.

Le moment le plus éprouvant pour les parties civiles

Quand les médecins légistes ont détaillé les blessures constatées sur les corps des victimes. Quand Sylvia Ratkowski-Pastor est venue au chevet de sa mère, en soins intensifs à l’hôpital Saint-Roch à Nice, elle ne l’a reconnue que grâce à ses cheveux et son nez.

Le moment le plus tendu

La passe d’armes, mardi, entre Me Eric Dupond-Moretti, l’un des conseils de Janowski, et le commandant Messineo, une policière de la PJ de Nice. On a l’habitude, dans les prétoires, de voir Me Dupond-Moretti malmener, déstabilis­er les enquêteurs. Mais avec Catherine Messineo, il a trouvé à qui parler. Elle s’était manifestem­ent très bien préparée. Sa personnali­té et son sens de la repartie ont bluffé le public, avocats compris. Elle avait aussi, pour elle, toutes les charges accumulées au fil de l’enquête contre l’ex-consul de Pologne à Monaco.

Le moment le plus fort

Quand Sylvia Pastor-Ratkowski, la compagne de Janowski et fille d’Hélène Pastor, est venue témoigner de la double tragédie de sa vie. «J’ai perdu maman et j’ai perdu Wojciech, je n’ai plus rien», a-t-elle notamment dit, la gorge nouée par l’émotion.

Le moment le plus inattendu

Une anecdote : celle du livre offert à Sylvia Ratkowski-Pastor par le coach sportif Pascal Dauriac (qui a avoué avoir participé à l’assassinat en tant que recruteur). Un roman du Niçois Eric Fottorino intitulé Chevrotine et qui raconte comment un homme a tué sa femme.

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