« Cela rajoute de la peine à la peine »
Mohamed Darwich est la victime « oubliée » de cette tragique affaire. Selon les enquêteurs de la police judiciaire de Nice, il a été abattu par le tueur d’Hélène Pastor uniquement pour brouiller les pistes. « C’est inconcevable…, témoigne Wassim, ans, son fils, employé comme lui par Hélène Pastor. Mourir pour une raison aussi insignifiante, cela rajoute de la peine à la peine. Au départ, on pensait à un vol qui avait mal tourné. »
Wassim évoque avec beaucoup de retenue son père qu’il aimait profondément. « Je suis concierge. Je le voyais quasiment tous les jours. C’était quelqu’un de très travailleur, de très perfectionniste .» Né à Alexandrie en Égypte il y a ans, Mohamed Darwich a dû gagner sa vie dès ses ans, à la mort de son père. Arrivé en France à ans, il est resté au service d’Hélène Pastor une quinzaine d’années. Il rêvait de
prendre sa retraite dans son pays natal. Les ennuis de santé de Gildo l’avaient poussé à retarder son départ.
«Il était plus qu’un chauffeur», remarque Pascal Guichard, le président de la cour d’assises : « Il était maître d’hôtel, cuisinier, chauffeur, s’occupait du chien…»,
rappelle son fils. Quinze heures par jour au service de la milliardaire, sept jours sur sept, jamais de vacances. C’était sans doute l’homme qui la côtoyait le plus. Il l’a payé de sa vie.