La Seyne, le tube de l’été S. B.
Malgré de nombreuses absences, les Seynois enchaînent une quatrième victoire face à Grasse (25-5) qui a raté sa première mi-temps. Un départ idéal et plein de promesses
Les Seynois ont donc parfaitement profité de leur calendrier favorable en ce début de saison pour aligner quatre victoires consécutives, ce qui – au vu de la jeunesse de leur effectif – n’était pas franchement gagné. Un vrai tour de force, à l’image de ce succès acquis hier face à Grasse avec pas moins de dix joueurs absents, dont plusieurs titulaires potentiels. Mais comme à son habitude, l’USS y a mis un coeur gros comme ça. À l’image de cette entame tambour battant, avec une relance initiée depuis ses 22 m par Bauer qui permet à son équipe de se retrouver 70 m plus loin. L’action interminable se conclut finalement par Rousset, après une merveille de passe du jeune Valentino Donati le long de la ligne de touche (7-0). Une entame qui met en confiance les Varois qui relancent des quatre coins du terrain. S’il y a parfois des approximations dans la transmission, ce premier quart d’heure est enthousiasmant avec une envie débordante de jouer de la part de ces jeunes seynois qui imposent le rythme à ce derby azuréen.
Avec la classe biberon
Les coéquipiers de Cazaux laissent néanmoins passer l’orage, avant de se créer leur première occasion – gagnante – sur un astucieux coup de pied à suivre de Grigolo pour lui-même qui mystifie toute la défense varoise (7-5). Plus le match avance, et plus le rythme baisse d’intensité. La chaleur éprouve les organismes. Les touches et les mêlées se succèdent, avec une USS qui prend néanmoins l’ascendant en conquête. Du coup, Nicolas Gabriel avec son coup de pied de canonnier, parvient à scorer avant que Vlad Nistor corse l’addition en profitant d’un énorme surnombre en bout de ligne (18-5 à la pause). Un premier acte guère au goût du staff grassois qui se fait entendre dans les vestiaires. Une gueulante qui a le mérite de secouer les Azuréens beaucoup plus agressifs sur les plaquages et les zones de rucks. Ils sont d’ailleurs dominateurs. Mais une domination stérile au tableau d’affichage. Il faut attendre la pause « water-break » pour que le match retrouve un peu d’envergure. Le ROG est proche de réduire la marque par Devic, mais le lancer en touche n’a pas fait 5 mètres. Il faut dire que l’alignement seynois perturbe beaucoup les sauteurs azuréens. Il faut donc attendre la 74e minute de jeu pour voir le score évoluer. Si Grasse ne marque pas, La Seyne s’en charge. Marin prend l’intérieur au centre du terrain et échappe à deux plaquages pour pointer entre les perches (25-5). Il reste alors cinq minutes pour aller chercher le bonus offensif avec la classe biberon qui est envoyé au feu (Nobili, Jully, Lombard notamment). Mais, en infériorité numérique, après un carton jaune sévère infligé à Gabriel au moment de la transformation, le quatrième essai sera finalement trop compliqué à aller chercher.