L’économie verte génère des offres d’emploi
La transition écologique fait naître des métiers verts et verdissants en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Ils innovent, s’adaptent, s’inventent et sont accompagnés de formations
L’économie verte, c’est un peu le trèfle à quatre feuilles de l’emploi. Elle se développe, avec ou sans Nicolas Hulot, personnalité très sympathique aux yeux des Français, qui vient de quitter ses fonctions à la tête du ministère du Développement durable. Elle représente 14,5 % de l’emploi en Provence-AlpesCôte d’Azur. Ce chiffre est donné par une étude de l’Observatoire régional des métiers (ORM), publiée en juillet dernier. La tendance promet de durer. La transition écologique sonne le printemps des métiers verts et verdissants (lire en encadré ci-dessous). Leur boulot, c’est avant tout de consommer moins d’énergie, garantir plus de bien-être à la population, polluer moins et préserver l’environnement.
recrutements cette année
L’agriculture, les transports ou l’industrie se mettent toujours plus, au vert. Le tri sélectif se développe. Les rivières, la mer, les forêts, la biodiversité sont sous haute surveillance, etc. Tous ces métiers générés par la nécessité de préserver la planète ne demandent pas forcément un haut niveau de qualification. L’apprentissage est une des portes d’entrée. Pôle emploi consacre une bonne partie de ses actions de formation, conventionnées à l’économie verte : 30% en 2016. « Dans la région, les employeurs projettent d’effectuer cette année plus de 34 000 recrutements relevant de l’économie verte », résume Anne-Sophie Dumortier, chargée d’études à l’ORM. Et beaucoup en emploi stable. » Selon Pôle emploi, les filières recherchées par les employeurs au sein de l’économie verte concernent avant tout le transport, suivi par le bâtiment, les énergies renouvelables et la maîtrise de l’énergie, le tourisme et l’animation, l’agriculture et la forêt, l’eau, les déchets, l’assainissement, le traitement des pollutions. Du paysagiste au plombierchauffagiste, en passant par les techniciens et agents de maîtrise de la maintenance et de l’environnement, ou les ingénieurs et cadres d’études, recherche et développement dans l’industrie, l’économie verte se niche partout. Même chez les conducteurs routiers. À charge pour eux de faire pédale douce pour économiser le carburant et polluer moins. Il existe des formations pour cela aussi ! Des offres d’emploi pour repeindre en vert la planète Bleue ! Nicolas Hulot n’a peut-être pas tout perdu !