Acte de naissance de l’écoquartier
Après dix ans de gestation, l’écoquartier des Laugiers-Sud est validé pour entrer dans sa phase active de travaux. 400 logements, une maison de retraite, une maison d’assistantes maternelles...
C’est un projet titanesque pour une commune de la taille de Solliès-Pont. Bâtir tout un quartier nouveau de quatre cents logements sur 37 800 m² de surface de plancher, assorti des équipements nécessaires, d’un établissement hospitalier pour personnes âgées dépendantes (EHPAD), d’une maison d’assistance maternelle (MAM) et d’une école. L’acte de naissance de l’Ecoquartier des Laugiers-Sud est signé. Dix ans de gestation, d’études, de tractations, dix ans de patience, d’obstacles, pour rassembler ses 8,7 ha de terres en friches en plein coeur de l’espace urbain, ont été nécessaires pour en arriver là. Un projet fini, du moins sur le papier. La deuxième phase peut commencer. Ce « morceau de ville », continuité logique du village, situé entre centre ancien et pavillonnaire, a été conçu pour une intégration parfaite dans le paysage. Le site apparaît comme le « miroir » du centre historique, tant par son positionnement que par ses proportions. La voie ferrée, jusqu’ici positionnée en lisière sud de la ville, va devenir l’articulation entre les deux pôles urbains. L’ensemble de la ZAC permet la création d’un programme mixte de logements et d’équipements.
En ce qui concerne les logements, on peut noter 27 600 m² de collectifs (dont 50 % à vocation sociale) situés au coeur du nouveau quartier et de 5 230 m² sous la forme de lots à bâtir sur les périphéries afin d’assurer la continuité avec l’existant.
Au chapitre des équipements, un EHPAD de 3800 m² correspond au déplacement de la maison Félix-Pey, située aujourd’hui dans le centre historique, une école privée de 1 080 m², à savoir le transfert de l’école Notre-Dame installée depuis un siècle faubourg Saint-Antoine et d’une MAM de 15 places sur 150 m².
L’ambition d’un écoquartier, outre l’utilisation de matériel et de normes spécifiques à l’économie d’énergie et au développement durable, réside dans son intégration au paysage en respectant la structure du site (présence de l’eau, passé agricole, rapport d’échelle entre les façades, trame arborée...).
L’espace public se décline en cinq séquences paysagères. L’entrée ouest avec un espace d’accueil (parking) nécessaire aux équipements et aux visiteurs des habitants. Une place avec un lavoir central, un canal et des berges arborées. Un mail piéton (5 400 m²) qui permet de rejoindre les différents espaces habités, avec des alignements d’arbres et des passerelles pour chaque lot. Un parcours ludique avec des jeux destinés aux enfants et, enfin, une halle aux fruits et des jardins partagés.