Christian Estrosi prend ses distances avec Emmanuel Macron

Il entend démontrer qu’il est de droite et pense avant tout à Nice. Christian Estrosi n’a pas ménagé ses critiques à l’égard d’Emmanuel Macron et de la politique du gouvernement hier matin au micro de BFMTV et RMC. «Le problème de Macron qui est à l’évidence en perte de vitesse après un été calamiteux, ce n’est pas forcément Macron lui-même. Pourquoi Macron est là? Il est là car il s’est retrouvé face à Marine Le Pen au second tour et, heureusement, il y a eu une majorité de Français pour empêcher une victoire de Marine Le Pen », a expliqué le maire de Nice au micro de Jean-Jacques Bourdin. « On ne peut pas dire que depuis un an, les attentes et les doutes des Français aient été levés, au contraire ils se sont amplifiés », a-t-il estimé, fustigeant notamment la hausse des taxes sur les carburants. « On a encore tapé sur les plus faibles et les classes moyennes. » Concernant les municipales, Christian Estrosi a jugé sévèrement les conditions posées par La République en Marche pour accorder ses investitures. «Jene

suis l’otage de personne, les seuls comptes que j’ai à rendre c’est aux Niçoises et aux Niçois. Et quand je vois une formation à laquelle j’appartiens et que je n’entends pas quitter qui, sous Jacques Chirac, sous Nicolas Sarkozy, m’a toujours accordé une liberté totale pour constituer ma liste, définir mon programme sans essayer de peser en quoi que ce soit, comment un parti peut-il dire : “Nous allons fixer des règles avoir des exigences, demander en quelque sorte une allégeance ?” ». Une prise de distance qui permet, au passage, à Christian Estrosi de contredire Eric Ciotti qui l’avait taxé, il y a quelques jours, de « président officieux d’En Marche ».