Var-Matin (Grand Toulon)

«Aucune marge d’erreur»

Avec un effectif renouvelé à 70 % et l’un des plus petits budgets de l’élite, Giulio Cesare Bregoli affiche comme chaque saison une grande prudence à un mois du début du championna­t

- JEAN-CLAUDE BAILICHE

C’est un peu l’homme pressé de Paul Morand et Édouard Molinaro. Un jour aux ÉtatsUnis, le lendemain à Hong-Kong, le surlendema­in en Corée du Sud, Italie, Turquie, Pays-Bas, Suisse et, aujourd’hui, au Japon pour les championna­ts du monde féminins. Avec, toujours, un retour obligé en France, à Saint-Raphaël précisémen­t, club qu’il dirige pour la sixième saison. Avec sa double casquette de coach du SRVVB et d’adjoint de l’équipe nationale d’Italie, Giulio Cesare Bregoli a donc un emploi du temps chargé. Minuté. Avant de s’envoler pour Tokyo, le technicien transalpin a cependant pris le temps de confier ses impression­s à moins d’un mois de l’ouverture du championna­t de Ligue A, à Vandoeuvre-Nancy.

Assurer d’abord les play-offs

« Je pense que notre équipe est plus homogène que la saison dernière, affirme Bregoli, elle a certes été renouvelée à plus de 70 % puisque sur les onze joueuses du collectif trois seulement étaient là en 20172018 (Karolina Goliat, Natalia Valentin et Julie Mollinger, Ndlr), mais nous devrions avoir plus de possibilit­és d’être dans mon esprit de jeu. Bien sûr, il va falloir un temps d’adaptation, mais nous devrions mettre plus de vitesse. Le groupe a été un peu rajeuni. Megan Viggars, notre deuxième passeuse, devrait aussi nous apporter un plus. Quant à Michaela Abrhamova, c’est un retour au club. Elle sera donc tout de suite opérationn­elle… » Mais le stratège italien le concède volontiers : « Ce championna­t sera compliqué. Pour moi, Le Cannet et Mulhouse seront favoris. Béziers et surtout le RC Cannes ne devraient pas être loin non plus ! Il faudra compter aussi sur Nantes.» Et Saint-Raphaël dans tout ça ? « Comme chaque saison, on visera en priorité les play-offs, c’est-à-dire une place dans les huit premiers, répond sans hésiter Bregoli. Je dis toujours la même chose et ça fait rigoler, mais on doit être très prudent. Nous avons, ne l’oublions pas, l’un des plus petits budgets de la division, et nous avons renouvelé les trois-quarts de notre effectif. On ne peut pas dire, a priori, qu’on va viser la 4e ou 5e place. »

Être toujours au maximum

L’entraîneur du SRVVB ne veut pas jouer les Guy Roux, mais explique : « Nous n’aurons aucune marge d’erreur. La moindre blessure, le moindre pépin peut changer la donne. Bien sûr qu’avec notre titre de champion de France en 2016 et nos places de demi-finalistes en 2017 et 2018, nous avons fait preuve de stabilité et habitué nos supporters aux bons résultats. Mais là, vraiment, il va falloir être toujours au maximum... » Et ne pas rater notamment le début de saison. « Nous allons commencer le championna­t par trois matches importants contre Vandoeuvre-Nancy, Mougins et l’IFVB Toulouse. Il faudra au minimum remporter deux de ces matches pour, déjà, assurer notre maintien. » Ce n’est qu’après que Bregoli regardera plus haut. Comme chaque saison. Car celui que la présidente Christine Girod et les responsabl­es du club ont surnommé « le sorcier » au lendemain du titre 2016 n’a peut-être pas fini d’user de pouvoirs (sportifs) surnaturel­s !

 ?? (Photos Philippe Arnassan) ?? « Mes propos font toujours rigoler en début de saison, quand j’annonce viser les play-offs et seulement les play-offs. On verra ensuite, si nous y parvenons », avoue Bregoli, à quelque quatre semaines de l’ouverture du championna­t.
(Photos Philippe Arnassan) « Mes propos font toujours rigoler en début de saison, quand j’annonce viser les play-offs et seulement les play-offs. On verra ensuite, si nous y parvenons », avoue Bregoli, à quelque quatre semaines de l’ouverture du championna­t.

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