Collazo ou le
Tous les entraîneurs passés par Toulon avaient généralement pour habitude de livrer à l’avant-veille d’un match officiel un groupe élargi de , voire joueurs. Mais «ça, c’était avant » comme dit dans une pub un célèbre opticien. Au RCT, désormais placé sous la direction de Patrice Collazo, un manager peu enclin à donner des infos, les choses changent faute d’évoluer. Et hier, en fin de conférence de presse, l’ancien coach de La Rochelle n’a pas voulu divulguer le moindre nom pour garder, a-t-il été expliqué, « le groupe sous pression ». Ainsi donc, après le film de Pierre Richard « Je sais rien mais je dirai tout », nous avons la version modernisée à la sauce toulonnaise : «Je sais (presque) tout mais je ne dirai rien. » Si cette méthode faite de discrétion porte ses fruits (on sera fixé demain soir un peu avant heures) après tout, pourquoi pas. « D’après ce que je vois, la mode actuelle est de faire tourner, expliquait le coach, fin observateur des choses du rugby. Je n’ai pas encore défini le groupe. J’ai des certitudes mais aussi des incertitudes. On sait que le match sera compliqué face à une équipe qui passe en moyenne points à chaque adversaire depuis le début de saison. Pour notre part, on sait où l’on va. J’enverrai une équipe compétitive. On va se donner les moyens d’exister et si possible de rivaliser. » Comme tous les entraîneurs de rugby, le manager toulonnais considère le mot « impasse » comme une grossièreté. « On prépare tous les matches de la même façon. Il n’y a pas de tri sélectif. Mon staff et moi, on y va pour gagner. Mais nous, on ne joue pas... » Face à un adversaire clermontois qui tourne à plein régime, Collazo ne serait pas fâché de quitter Marcel-Michelin