Le sport, un rôle majeur dans le traitement de la mucoviscidose La Garde - Hyères
Venu dans le cadre d’un échange entre les étudiants STAPS à La Garde et des patients atteints de mucoviscidose, Valentin, soigné à Hyères, témoigne de son quotidien
’espérance de vie d’un patient atteint de la mucoviscidose est aujourd’hui de plus de 40 ans, explique Laurent Mély, chef du service du centre de ressources et de compétences en mucoviscidose (CRCM) de l’hôpital Renée-Sabran, à Hyères. Le sport a sûrement contribué à l’amélioration globale de l’espérance de vie des patients. C’est devenu une partie intégrante du traitement. » Une cinquantaine d’étudiants en STAPS ont pu débattre, hier sur leur campus de La Garde, du rôle du sport dans le traitement de la mucoviscidose. Un moment privilégié pour découvrir la vie des patients, des équipes médicales et les types de traitements proposés à Giens.
« Trois heures de sport chaque jour »
Le CRCM a mis en place deux types de rééducation au sport. Un accueil pour les Varois qui se fait «tout au long de l’année» et une cure spéciale pour les patients venant de loin, « qui peut durer trois semaines à un mois ». Comme pour Valentin, 25 ans, venu de Bourgogne. « Je suis là pour quatre semaines, sur prescription de mon médecin, explique le jeune homme. En temps normal, je fais une heure de vélo par jour, même quand c’est difficile. Mais là, c’est différent. On fait trois heures de sport chaque jour et ça n’a rien à voir avec ce que l’on pourrait faire chez nous. Nous avons aussi la possibilité d’avoir de l’oxygène après une session et nous pouvons nous rétablir plus facilement.» Et si Valentin est à Giens ce mois-ci, c’est parce que son état de santé inquiétait son médecin. « Après une cure d’antibiotiques, mon médecin m’a dit que mon état nécessitait une remise en forme. C’est comme ça que je suis arrivé ici et j’en suis content. »
« Avant, j’étais seul »
Si les effets du sport ne sont pas immédiatement visibles, Valentin a découvert autre chose à Giens. « Avant j’étais seul, je ne connaissais personne qui avait la même maladie que moi. J’ai fait des études sur les effets spéciaux et j’ai pris un an pour moi pour me retrouver. Cette cure m’a permis de reprendre confiance en moi. Il y a des moments où on pense à l’espérance de vie et tout ce qui va avec. Et on n’a pas vraiment quelqu’un qui peut comprendre ce que l’on vit. Grâce au centre, j’ai rencontré des gens comme moi et je me suis rendu compte d’une chose : non je ne suis pas seul face à cette maladie.»