Var-Matin (Grand Toulon)

L’adieu à William Gomis

Hier matin, à la paroisse Saint-Jean de la cité Berthe, près de trois cents personnes ont accompagné la famille du jeune homme, tué dans une fusillade il y a trois semaines, pour ses obsèques

- V. R.

Quasiment trois semaines après la fusillade qui a coûté la vie à William Gomis à La Seyne, un dernier hommage lui a été rendu, hier matin. Il était à peine 9 heures, ce samedi matin, lorsque des dizaines d’hommes et de femmes, parmi lesquels de nombreux jeunes, ont convergé vers le parvis de la paroisse Saint-Jean, en plein quartier Berthe. Non loin de là où la fusillade a éclaté dans la nuit du dimanche 9 au lundi 10 septembre, tuant le jeune homme qui aurait eu 20 ans en décembre, ainsi que le petit Daniel, 14 ans. Très vite, la foule a grossi devant l’entrée de l’église. Tenues traditionn­elles de Guinée-Bissau – les origines de la famille –, de foot en hommage à la passion du jeune joueur de la réserve de l’AS Saint-Etienne encore l’été dernier, ou encore tee-shirt à son effigie et affichant cette promesse : « Dans nos coeurs à jamais. »

« La mort n’arrête pas l’amour »

Peu après 10 heures, ce sont près de trois cents personnes qui ont accueilli sa dépouille. Les cris de douleur de sa mère Dorothée, les appels à son jeune frère de sa soeur Cepa ont alors rompu le silence puis un cortège de proches a transporté le cercueil au sein de l’église. La salle paroissial­e s’est révélée bien trop petite pour accueillir tous les amis, parents, proches du jeune homme, mais aussi des habitants du quartier, venir dire leur peine, leur soutien. Le père Claude a présidé une cérémonie presque sans référence aux circonstan­ces dans lesquelles le jeune footballeu­r de 19 ans a trouvé la mort. Le curé a préféré rappeler la joie de vivre de William, son envie de rire, sa générosité. Son ambition aussi de devenir footballeu­r profession­nel, rêve pour lequel il avait fait le sacrifice de quitter sa famille. Dignes malgré l’immense douleur, certains de ses frères et soeurs – Léa, Jordan, ou encore Seydiou –, ont également pris la parole, amenant l’émotion à son paroxysme et délivrant le même message que leurs tee-shirts : « La mort n’arrête pas l’amour. » Vers midi, alors qu’un lâcher de ballons blancs accompagna­it la sortie du cercueil, la foule s’est dissipée pour se rendre au cimetière central de La Seyne, où William Gomis a été inhumé.

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 ?? (Photos Laurent Martinat) ?? Hier, à la cité Berthe, les parents de William Gomis, ses amis et ses collègues du foot, se sont rassemblés une dernière fois autour de lui, pour honorer sa mémoire.
(Photos Laurent Martinat) Hier, à la cité Berthe, les parents de William Gomis, ses amis et ses collègues du foot, se sont rassemblés une dernière fois autour de lui, pour honorer sa mémoire.
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